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La start-up Case Law Analytics prépare son déploiement à l'international
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La start-up Case Law Analytics prépare son déploiement à l'international

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Éditrice de logiciels pour quantifier les risques juridiques et éclairer les entreprises dans la négociation de contrats, la start-up nantaise Case Law Analytics prépare une deuxième levée de fonds pour la fin 2021. Avec pour aspiration de se déployer en Europe.

Case Law Analytics comprend 16 collaborateurs, à son siège de Nantes, Paris, Bordeaux et Clermont-Ferrand — Photo : Case Law Analytics

Avec sa technologie conjuguant modèles mathématiques et jurisprudence, la start-up Case Law Analytics (16 collaborateurs, chiffre d’affaires non communiqué) a déjà conquis quelque 4 000 utilisateurs. L'éditeur de logiciels permettant d'anticiper les risques juridiques, créé en 2017 à Nantes, affiche désormais des ambitions à l’international. "Nous avons déjà des sollicitations", assure son fondateur, Jacques Lévy Véhel.

Pour faciliter son déploiement en Europe, mais aussi améliorer ses solutions existantes tout comme "muscler" sa force commerciale, la legaltech prépare une levée de fonds pour la fin 2021. D'un montant "supérieur à celui de la levée de fonds de juillet 2019 qui se chiffrait à 2 millions d’euros", précise le président de Case Law Analytics.

Une forte croissance sur ces derniers mois

À l’automne 2020, une étude indépendante diligentée par le Conseil national des barreaux pour qu’il soit éclairé sur les offres commerciales concernant l’aide à la décision, a conclu que la technologie de Case Law Analytics était "unique". "Parmi la douzaine d’entreprises analysées, il n’y a que nous qui développons une intelligence artificielle modélisant les décisions de justice", se félicite Jacques Lévy Véhel.

Créée par ce mathématicien, ex-directeur de recherche à l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), la start-up a débuté son activité par cette solution destinée au contentieux juridique. "Sur la base des éléments d’un dossier, elle décrit les différentes issues possibles", résume Jacques Lévy Véhel. Elle s’adresse aux cabinets d’avocats, assureurs, notaires, experts-comptables, directions juridiques et RH, etc..

Case Law Analytics s’est diversifié avec un deuxième volet tourné sur le risque contractuel. L’intelligence artificielle conseille ainsi les entreprises à tous les stades de la négociation d’un contrat, anticipe les aléas qui y sont attachés, qu’ils soient judiciaires ou autres. Ce type d’offre est destiné avant tout aux directions juridiques d’entreprises et services RH. Les géants du jeu vidéo Ubisoft, du BTP Bouygues ou, localement, les Chantiers de l’Atlantique utilisent les services de la legaltech.

Au 19 avril 2021, elle revendiquait 4 112 utilisateurs. "Il y a un an, nous étions autour de 1 000-1 500, se souvient Jacques Lévy Véhel. Notre forte croissance ces derniers mois est liée aux partenariats que nous sommes parvenus à nouer." C’est notamment le cas avec le barreau des Hauts-de-Seine, composé de 2 000 avocats, "dont certains sont devenus nos clients. Nous avons aussi contractualisé avec des compagnies d’assurances, et quand un assureur prend un abonnement chez nous, cela veut dire quelques centaines d’utilisateurs derrière."

Une rentabilité atteinte 2022 ou début 2022

Pour mettre en œuvre ses velléités d'expansion, des recrutements sont programmés : les effectifs pourraient doubler d’ici un an ou un an et demi. Comme toute start-up, Case Law Analytics doit "trouver l’équilibre entre se développer, c’est-à-dire investir, et réfléchir à sa rentabilité", note son fondateur. Laquelle, au regard de ses ambitions, devrait être atteinte selon lui fin 2022 ou début 2023.

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