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La prison de Brest cherche de l’activité pour ses deux unités de sous-traitance
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La prison de Brest cherche de l’activité pour ses deux unités de sous-traitance

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Après le départ de sa précédente entreprise partenaire, la Maison d’arrêt de Brest cherche de l’activité pour ses 250 m2 d’ateliers de sous-traitance en milieu pénitentiaire. Un dispositif qui contribue activement à l’insertion des personnes sous main de justice et offre des conditions avantageuses aux entreprises qui s’en emparent.

Lucie le Clère, directrice adjointe de la Maison d’arrêt de Brest, au côté de Laëtitia Sanquer, animatrice de la communauté "Les entreprises s’engagent" du Finistère, cherchent une ou plusieurs entreprises pour occuper les 250 m2 d’ateliers de la prison laissés vacants depuis le départ du précédent concessionnaire — Photo : Jean-Marc Le Droff

La Maison d’arrêt de Brest cherche de l’activité pour ses 250 m2 d’atelier, après le départ de son précédent concessionnaire, qui y développait une activité de reconditionnement de box internet depuis plus d’une quinzaine d’années. "Nous sommes ouverts à tout type d’activité de sous-traitance, et nous mettons ces ateliers à disposition à titre gratuit", explique Lucie Le Clère, la directrice adjointe de l’établissement qui accueille principalement des courtes peines ou des personnes en attente de jugement. "Nous disposons d’un vivier d’une centaine de personnes sous main de justice qui sont toutes très motivées pour travailler et surtout pour garder leur emploi afin de valoriser leur temps de détention", poursuit-elle. Un appel notamment relayé par le club finistérien Les entreprises s’engagent, qui y a récemment organisé une visite.

250 m2 d’ateliers gratuits et des salaires à 45 % du SMIC

Composés de deux alvéoles de 126 m2, chacune pouvant être exploitée individuellement ou en totalité, ces ateliers disposent en outre d’une surface de stockage de 80 m2 équipée de racks sur trois étages, ainsi que d’un quai de déchargement pour semi-remorque équipé d’un engin de levage. "Nous sommes très flexibles en termes de main-d’œuvre, sachant que chaque alvéole peut accueillir une vingtaine de travailleurs", poursuit la directrice adjointe.

Des travailleurs sélectionnés par l’entreprise concessionnaire, et embauchés dans le cadre d’un CDD ou d’un CDI qui prendra fin au terme de la période de détention de l’intéressé.

Côté salaire, la rémunération des travailleurs est fixée à 45 % du SMIC. "L’entreprise concessionnaire paie des charges patronales moins élevées qu’à l’extérieur. Au final, ça revient pour l’entreprise à 5,18 euros brut de l’heure par salarié", détaille Lucie Le Clère.

Une passerelle de recrutement vers un emploi durable

"Côté horaires, les ateliers sont ouverts de 7 h 30 à 13 h 30, et nous sommes très flexibles en termes de volume d’heures d’une semaine à l’autre", précise-t-elle. "Nous travaillons cinq jours sur sept, même pendant les vacances, et nous pouvons très facilement remplacer des salariés en arrêt de travail. En retour, l’entreprise concessionnaire s’engage à assurer l’encadrement technique en mettant à disposition l’un ou l’une de ses salarié.es sur les temps de travail de l’atelier".

Et ce ne sont pas là les seuls avantages d’une implantation en milieu carcéral, comme l’explique Benoît Grannec, responsable des relations entreprises à la direction interrégionale des services pénitentiaire (DISP). "L’activité professionnelle est fondamentale pour la réinsertion future des personnes incarcérées. Elle leur permet aussi de s’assurer une rémunération pour indemniser les victimes, préparer leur sortie, aider leur famille et améliorer leur quotidien en détention. Pour les entreprises, au-delà de rentrer dans un plan de charge compétitif, l’implantation dans nos ateliers peut contribuer à une démarche RSE, et permettre des passerelles de recrutement durables en sortie de peine", souligne-t-il, en invitant les entreprises intéressées à le contacter directement par mail (@email) ou par téléphone au 06 24 02 21 14.

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