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L'entreprise adaptée Amipi-Bernard Vendre investit dans une nouvelle usine pour se diversifier
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L'entreprise adaptée Amipi-Bernard Vendre investit dans une nouvelle usine pour se diversifier

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La fondation Amipi-Bernard Vendre, à Cholet, construit actuellement une nouvelle usine de plus de 4 300 mètres carrés. Un investissement de plus de 4 millions d'euros qui va permettre à l'entreprise adaptée de diversifier ses activités tout en augmentant ses effectifs.

La fondation Amipi-Bernard Vendre construit actuellement une nouvelle usine à Cholet, qui sera opérationnelle au printemps 2024 — Photo : Amipi - Bernard Vendre

Installée à Cholet depuis 1965 dans un bâtiment de 1 200 mètres carrés, Amipi-Bernard Vendre, association devenue fondation d’utilité publique en 2005, construit sur son terrain de plus d’un hectare une nouvelle usine. Un site de 4 300 mètres carrés, pour un investissement de près de 4,5 millions d’euros, dans lequel l’entreprise adaptée, qui emploie actuellement 80 opérateurs essentiellement dans le câblage pour l’industrie automobile, veut s’ouvrir à d’autres activités et renforcer ses effectifs.

Diversifier les activités

Avant même l’ouverture de sa future usine, la fondation Amipi-Bernard Vendre, qui travaille dans le domaine de l’insertion des personnes à handicap cognitif, a lancé de nouvelles activités. "Historiquement, nous réalisons du câblage pour des constructeurs automobiles comme Stellantis ou Renault, indique Quentin Lambert, directeur en charge de la transformation pour la fondation Amipi-Bernard Vendre. Nous effectuons aussi un peu de sous-traitance dans le domaine du textile pour Mulliez-Flory ou encore dans l'électroménager pour une entreprise vendéenne. L’objectif est de nous diversifier et de gagner des marchés dans ces domaines." Cette diversification a été entamée il y a un peu plus d’un an. Avec sa nouvelle usine choletaise, en ossature bois, plus lumineuse et confortable que ses locaux historiques, l’entreprise adaptée veut la renforcer et créer sur le site un important pôle câblage, qui représentera toujours au moins 80 % de son activité, et deux autres dédiés au textile et à l’électroménager. De 80 personnes sur le site, auxquels s’ajoutent 8 encadrants, l’effectif devrait passer progressivement à 120 salariés. "Nous recherchons d’autres activités manufacturières, indique Quentin Lambert, avec toujours le même objectif de dualité entre la fabrication d’un bon produit et la possibilité d’apprendre."

Enrichir les compétences

Lancée en 1965 à Cholet où elle a toujours son siège social, la fondation Amipi-Bernard Vendre se répartit sur 6 sites et réalise un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros. Elle emploie 700 personnes en situation de handicap et 130 encadrants dans ses unités industrielles à Cholet, Angers, Nantes, Blois, Le Mans et Tours. "Nos unités sont des UPAI, c'est-à-dire des usines de production, d’apprentissage et d’insertion. L’objectif est donc que les gens apprennent, développent des compétences pour s’insérer ensuite dans le milieu professionnel ordinaire", explique Quentin Lambert. Avec de nouvelles activités de sous-traitance, la fondation va pouvoir enrichir les compétences de ses salariés et leur offrir encore plus de polyvalence. Chaque année, 7 à 8 personnes quittent ainsi la fondation pour entrer dans une autre entreprise. Comme dans le milieu professionnel classique, les salariés des unités d’Amipi-Bernard Vendre effectuent 35 heures par semaine, pour une rémunération à hauteur de 117 % du Smic en moyenne.

Grâce à sa nouvelle unité industrielle, dans laquelle elle devrait s’installer au printemps 2024, l’entreprise choletaise compte donc bien séduire d’autres donneurs d’ordres, à une période où de nombreuses entreprises recherchent plus de proximité pour leurs besoins de sous-traitance, et ainsi compter comme un acteur de la relocation.

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