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La Koulaskool, école pour un commerce centré sur la transition écologique, va ouvrir à Nantes
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La Koulaskool, école pour un commerce centré sur la transition écologique, va ouvrir à Nantes

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La Koulaskool va lancer sa première promotion en 2024. L’école va former des commerciaux spécialisés dans la transition écologique, afin d’anticiper les nécessaires changements que celle-ci induira dans leur métier. La structure formera des personnes éloignées de l’emploi. Elle proposera également ses modules aux commerciaux déjà en place dans les entreprises.

Khadija Nemri, fondatrice de la Koulaskool, va lancer une première promotion pour former des commerciaux à la transition écologique — Photo : Benjamin Robert

"Transformer une longueur de retard en longueur d’avance", tel est le credo de la Koulaskool. Cette nouvelle école nantaise va lancer sa première promotion en 2024, avec pour objectif de former des personnes éloignées de l’emploi, notamment dans les quartiers prioritaires de la ville, aux métiers du commerce de demain. Soit des commerciaux capables d’adapter leurs méthodes de vente à la transition écologique à venir. "Les fonctions commerciales ne sont que rarement impliquées dans les plans RSE des entreprises. Or, elles sont cruciales pour mettre en œuvre un développement économique soutenable", constate Khadija Nemri, fondatrice et responsable de cette nouvelle école.

La première promotion intégrera 18 personnes, qui suivront un parcours d’un an en apprentissage, débouchant sur un titre professionnel de niveau bac. "La priorité sera donnée aux décrocheurs sans diplôme, ainsi qu’aux personnes en reconversion professionnelle afin d’assurer une certaine mixité sociale au sein des promotions", assure Khadija Nemri.

Plusieurs sources de financement

La Koulaskool fonctionnera grâce à plusieurs sources de financement, et se veut, à terme, autonome. Khadija Nemri entend faire appel au départ à du mécénat, et envisage ensuite le financement en proposant ses modules aux entreprises de la région, afin de former leurs propres commerciaux. Elle proposera également des animations, comme la fresque de l’emploi durable, et des conférences de personnalités inspirantes. Des journées d’études prospectives pourront aussi être mises en place afin d’étudier l’évolution de l’entreprise. L’école s’appuiera également sur des indemnités issues de France compétences, qui a pour mission d’assurer le financement de l’apprentissage. Dernière source de revenus, des séminaires spécifiques pour les commerciaux. "Dans quelques années, les incitations à l’achat, comme les publicités, vont se faire beaucoup plus rares. L’idée est d’embarquer les commerciaux dans un plan d’actions concrètes, afin de prospecter différemment", témoigne Khadija Nemri. L’école a déjà reçu des marques d’intérêt du groupe Armor et de Cetih, et une intervention est prévue auprès de l’association Dirigeants Responsables de l’Ouest. "Nous présenterons également le projet à l’association Dirigeants Commerciaux de France en décembre", appuie la fondatrice.

Tenir compte des limites planétaires

"Il faut anticiper les lois à venir. Demain, les produits fortement carbonés seront plus chers. Il faut donc montrer au client qu’il doit anticiper pour ne pas se retrouver coincé dans la masse lorsque tout le monde sera contraint de changer ses pratiques", poursuit la responsable, elle-même ancienne directrice commerciale au sein de plusieurs structures (Terra Eco, TéléNantes, Konexio…). Par exemple, un commercial devra être capable de calculer un retour sur investissement (ROI) écologique, en fonction du prix, et de la durée de vie du produit. "La Koulaskool ne forme pas des militants mais bien des commerciaux opérationnels. Des matières comme l’intelligence artificielle seront enseignées. Il faut savoir utiliser ces outils de manière pragmatique", résume l’entrepreneuse. Les cours seront donnés directement dans les locaux des entreprises accueillant les alternants de la formation.

Pour mener tout cela à terme, Khadija Nemri envisage de recruter, notamment un ingénieur pédagogique et un responsable administratif. Cette petite équipe suivra un business plan sur trois ans. "Je cherche à lever 300 000 euros. La première année, je vise les 400 000 euros de chiffre d’affaires. Après ce premier exercice qui servira de preuve de concept, l’année 2025 visera à valider le modèle économique." À maturation, la structure devrait atteindre un million d’euros de chiffre d’affaires. En 2026, le modèle pourra essaimer, notamment en milieu rural. "J’envisage de mettre au point un kit si des personnes souhaitent structurer des unités Koulaskool ailleurs", témoigne Khadija Nemri. La dirigeante n’exclut pas, non plus, d’intégrer son modèle dans des écoles déjà existantes.

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