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La fintech Nepting veut s’imposer en hub de paiement européen
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La fintech Nepting veut s’imposer en hub de paiement européen

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Alors que les moyens de paiement se multiplient avec la crise sanitaire, la fintech montpelliéraine Nepting connaît une forte croissance en étendant sa gamme de solutions. Elle progresse sur toutes ses cibles, des grands groupes aux commerces de petites enseignes, et lance son déploiement en Europe.

Jean-Paul Dalmas dirige la fintech Nepting, qui développe une large gamme de terminaux et logiciels de paiement — Photo : Nepting

Spécialiste des solutions logicielles de paiement multi-canal, l’entreprise montpelliéraine Nepting (15 salariés, CA 2020 : 3,5 M€) est portée par la crise sanitaire, qui contraint les secteurs du commerce et de la distribution à s’équiper rapidement de nouveaux outils d’encaissement. Au terme de 2020, elle a atteint le cap des 100 000 points d’acceptation (terminaux équipés) en France, avec une progression notable vers deux catégories de clients : la restauration (Burger King, Léon de Bruxelles, Courtepaille…) et les commerces de petites enseignes (Histoire d’Or, Promod…). « Nous nous développions jusqu’ici en créant des solutions pour des petits commerces ou bien des solutions orientées métiers pour des grands comptes comme la SNCF et le PMU. Nous ciblons désormais tout type de commerce dans un contexte où on ne vend plus forcément dans un espace fermé, en raison du Covid-19. Il existe de nombreuses solutions nouvelle génération, comme le click & collect et d’autres moyens de paiement en mobilité, que nous proposons toutes, car les commerces ont besoin d’installer plusieurs parcours client avec le type de paiement adapté pour chacun d’eux. Nepting évolue donc vers une logique de hub de paiement », résume Jean-Paul Dalmas, directeur général de la fintech.

De nouveaux débouchés en 2021

En 2021, Nepting prévoit de porter son chiffre d’affaires de 3,5 millions à 4,5 millions d’euros. Sans négliger de plus petits réseaux comme les banques, elle ambitionne de cibler davantage les grandes enseignes : parmi les récentes signatures figurent Kiabi ou Cultura, qui peuvent représenter jusqu’à 2 000 terminaux à équiper pour chaque contrat. Nepting approche ces marchés en direct, ou bien utilise une dizaine de partenaires distributeurs et agrégateurs de solutions de paiement, « qui ont les réseaux et la taille critique pour aborder ces grands comptes plus rapidement », selon Jean-Paul Dalmas.

Sur le plan technologique, Nepting s’appuie sur des effectifs composés en majorité d’ingénieurs, qui lui permettent de développer ces nouvelles briques logicielles en interne. La fintech montpelliéraine vient notamment d’obtenir un agrément pour se développer sur les bornes et les automates de paiement. Parmi les débouchés possibles figurent les bornes de parking, les distributeurs et kiosques automatiques.

Enfin, Nepting veut enclencher son développement commercial en Europe. Après avoir validé son offre dans ces pays au cours des dernières années, elle prévoit de s’installer en Espagne, Italie, Belgique et Allemagne en 2021. Elle sollicitera, là encore, les réseaux de distributeurs locaux ou internationaux afin de progresser plus vite sur ces marchés. « Nous prévoyons d’équiper autour de 5 000 points d’acceptation en Europe dès cette année », annonce Jean-Paul Dalmas.

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