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La Fédération Française du Bâtiment de Maine-et-Loire veut recruter davantage de femmes
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La Fédération Française du Bâtiment de Maine-et-Loire veut recruter davantage de femmes

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Longtemps quasi absentes, les femmes commencent à se faire une place dans les métiers du BTP. En Maine-et-Loire, la Fédération Française du Bâtiment aimerait même séduire encore davantage le public féminin. Un enjeu de modernisation et de recrutement, à l’heure où la pénurie de main-d’œuvre reste importante.

Caroline Maurel, présidente du groupe "Femmes dirigeantes" de la FFB du Maine-et-Loire — Photo : Florent Godard

À l’occasion de la journée des droits des femmes, la Fédération française du bâtiment (FFB) a sorti les calculatrices pour quantifier la féminisation du secteur. Résultat, la part des femmes exerçant dans le bâtiment s’élève à 12,4 % (chiffre 2019), contre 8,6 % en 2000, au niveau national. En hausse, les profils féminins sont davantage représentés parmi les fonctions dirigeantes - plus d’une entreprise sur deux est dirigée ou codirigée par une femme -, les cadres (19 %), les employés et techniciens (46 %) que chez les ouvriers (1,6 %).

La peinture, premier secteur à accueillir des femmes

En Anjou aussi, la tendance se fait sentir. "4,8 % de nos apprentis sont des apprenties", constate Monique Lebreton, directrice du CFA du BTP à l'échelle du Maine-et-Loire. Un chiffre certes très modeste, mais à mettre en perspective. "Il y a vingt ans, il y en avait tout simplement zéro ou presque", ajoute Monique Lebreton.

Beaucoup se forment aujourd’hui à la peinture, "le secteur qui a été le premier à accueillir des femmes", retrace Monique Lebreton. Plus d’un tiers des jeunes en formation dans ce métier sont des filles (26 personnes en Anjou, contre trois personnes en formation de couverture, une en maçonnerie…)."

500 postes à pourvoir en Anjou

Des campagnes de communication aux visites dans les collèges, la FFB 49 poursuit patiemment son travail de pédagogie contre les préjugés. "Le bâtiment se conjugue au féminin. Il ne faut pas hésiter à s’y orienter, témoigne Caroline Maurel, présidente du groupe Femmes dirigeantes de la FFB 49 et copilote de l’entreprise de construction-rénovation S.B.R (12 personnes) à Cantenay Epinard. Les stéréotypes liés à la difficulté physique et à l’image virile ne sont plus vraiment une réalité, ni un obstacle pour les jeunes femmes. Elles sont bien accueillies dans le bâtiment."

Certes, le port de charge et la pénibilité restent importants dans certaines professions, où elles impactent aussi bien les femmes que les hommes. Mais l’arrivée de femmes aide à trouver des solutions pour réduire cette pénibilité, explique en substance une cheffe d’entreprise. Et avec l’avancée dans l’âge, des évolutions de carrière restent par ailleurs possibles sur des postes moins physiques (en basculant par exemple vers des fonctions de chargée d’affaires).

Ce vivier potentiel de talents séduit d’autant plus la filière que le bâtiment souffre d’une pénurie de main-d’œuvre. À ce jour, plus de 250 entreprises recherchent des apprentis dans le Maine-et-Loire. "Et entre 500 et 600 postes restent actuellement à pourvoir dans le département", ajoute Yannis Borjon Piron, le président de la FFB du Maine-et-Loire.

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