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La croissance du groupe Moscatelli tirée par le projet Iter
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La croissance du groupe Moscatelli tirée par le projet Iter

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L’entreprise de chaudronnerie Moscatelli, basée depuis 2001 à Entraigues dans le Vaucluse, a enregistré une forte croissance ces dernières années, grâce à d’importants contrats décrochés avec Iter. La société est ainsi passée de 65 salariés en 2017 à 200 en 2022.

Rémy Volps a repris l’entreprise Moscatelli en 2017 — Photo : D.R.

La trajectoire du groupe Moscatelli (CA 2022 : 20 M€), repris en 2017 par Rémy Volps, est étroitement liée au développement du Projet Iter (International Thermonuclear Experimental Reactor), à Cadarache (Bouches-du-Rhône), qui ambitionne de démontrer la faisabilité de la fusion nucléaire en tant que source d’énergie propre et illimitée. Le projet est financé et soutenu par un consortium de 35 pays, dont notamment les États-Unis, la Russie, la Chine, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud et l’Union européenne. Au total, le groupe Moscatelli a réalisé un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros, de 2017 à 2022, sur les gaines de ventilation et la tuyauterie du projet Iter, ce qui lui a permis de plus que tripler son nombre de salariés, passant de 65 salariés en 2017 à 200 aujourd’hui.

La collaboration avec Iter se poursuit toujours et d’importants contrats sont à venir. 58 embauches ont ainsi été réalisées en 2022 pour y faire face. "Notre métier est un métier de création autour du fer. Chaque salarié peut ainsi y trouver son compte, avec des objets servant dans de nombreux secteurs d’activité, sur mesure, nécessitant souvent une grande précision de fabrication", commente avec enthousiasme Rémy Volps, président du groupe, qui a transformé et modernisé la société pour en faire un véritable sous-traitant industriel, en structurant notamment un bureau d’études. Ainsi, Moscatelli assure à la fois des prestations d’ingénierie, de fabrication, d’installation et de maintenance pour ses clients.

20 millions d’euros en cinq ans

"La première commande d’Iter avait pour montant 300 000 euros. Elle nous a permis d’assurer la fabrication des gaines de ventilation en acier et la fixation de ces dernières sur le bâtiment d’assemblage des pièces du réacteur, avec des contraintes très fortes liées au domaine du nucléaire, explique Rémy Volps. Un appel d’offres a été lancé et nous y avons répondu. Nous travaillions avec le groupe Exyte qui traitait en direct avec ce programme multi-pays". Après ce premier chantier, le groupe Moscatelli a réalisé une étude du cheminement de tous les câbles électriques grâce à son bureau d’études interne. "Nous avons ainsi réalisé le plan de toutes les gaines et des supports, avec des calculs liés au séisme. Ceci a été réalisé dans le bâtiment d’assemblage, qui fait une cinquantaine de mètres de haut. Les gaines en hauteur ont été montées par nos équipes de cordistes". Le cahier des charges, très exigeant, impose une traçabilité matière très pointue ainsi qu’un contrôle des soudures très précis. "Nous avons également dû réaliser 60 % des gaines de ventilation du chantier Iter, sur de nombreux bâtiments. Elles sont en acier galvanisé ou inoxydable et font office de climatisation".
Outre le secteur du nucléaire, l’entreprise poursuit sa croissance selon deux axes : la transition écologique et l’armement. Moscatelli a ainsi en effet décroché un contrat de maintenance avec la société de poudres et d’explosifs Eurenco, située à Sorgues.

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