Bas-Rhin
La Cheneaudière investit pour le bien-être de ses "clients internes"
Bas-Rhin # Hôtellerie # Investissement immobilier

La Cheneaudière investit pour le bien-être de ses "clients internes"

S'abonner

L’hôtel-spa cinq étoiles de Colroy-la-Roche (Bas-Rhin) va consacrer 4,3 millions d’euros pour la création d’un pôle social et administratif à destination de ses 130 salariés. Une partie de cette enveloppe servira également à la rénovation de 12 chambres.

Nicolas Decker, propriétaire et gérant de l’hôtel spa La Cheneaudière à Colroy-la-Roche — Photo : Phlip Ducap

Nicolas Decker a le sens de la formule. "Nos salariés, nous les appelons nos clients internes", indique le propriétaire et gérant de l’hôtel-spa cinq étoiles La Cheneaudière (45 chambres) à Colroy-la-Roche (Bas-Rhin), petit village de 500 habitants situé sur les hauteurs la vallée de la Bruche. Son établissement, qui fête ses 50 ans cette année, emploie 130 personnes qui vont directement bénéficier du dernier investissement réalisé par l’établissement pour un montant de 4,3 millions d’euros. "On passe notre temps à améliorer les conditions d’accueil de nos clients, là je voulais faire quelque chose pour nos équipes", poursuit-il même si 12 chambres vont également être rénovées.

Un pôle social de 1 000 m2 dans une ancienne maison forestière

Avec le concours de l’atelier d’architecture JP Marc de Sélestat comme maître d’œuvre, l’ancienne maison forestière du village, adjacente à l’hôtel, va être réhabilitée et agrandie pour devenir un pôle social et administratif sur une surface de 1 000 m2. Le lieu comprendra un restaurant et une cuisine destinés aux salariés, des salles de repos avec fauteuils massant, baby-foot et consoles de jeux, des vestiaires ainsi qu’une grande terrasse. Le bâtiment accueillera une dizaine de bureaux individuels, dont un call-center qui gérera également les réservations de la Villa Cose, hôtel-spa de 23 chambres en cours de construction à Colmar, une salle de réunion pour le CSE ainsi qu’un vaste espace de stockage qui permettra d’optimiser sa logistique.

"Je touche du bois mais le recrutement n’est pas un problème"

"Aujourd’hui, je touche du bois mais le recrutement n’est pas un problème. C’est un point de vigilance mais cela ne nous rend pas malades", signifie Nicolas Decker qui siège aussi au conseil d’administration de l’association Relais & Châteaux dont La Cheneaudière est l’un des fleurons. "C’est un sacré défi d’avoir pu résoudre ce stress du recrutement à Colroy-la-Roche, poursuit-il. Et ce n’est pas parce qu’on paye le plus mais car nous créons des conditions de travail où règnent le respect et l’écoute, et qui font que les gens se sentent bien chez nous. Il y a 20 ans, lorsque j’ai racheté la maison, ce n’était pas du tout tendance. On m’a pris pour un extraterrestre alors qu’aujourd’hui, on me demande d’intervenir dans des conférences".

L’agrandissement du spa en ligne de mire

"Le bien-être des salariés, c’est la colonne vertébrale de notre entreprise. Tout le reste, on gère, on sait faire de belles choses, créer des expériences pour nos clients… Mais nos jobs ne sont pas délocalisables en Chine", complète le gérant. C’est dans cette même logique que Nicolas Decker avait créé en 2000 un poste de responsable de la Qualité de Vie au Travail (QVT) en charge du bien-être des équipes de La Cheneaudière qu’il pilote comme "une fusée à plusieurs étages". En effet, la création de ce pôle social et administratif doit permettre, à terme, de dégager de l’espace pour permettre l’agrandissement du spa systématiquement complet. D’autant que l’établissement écoule 3 millions d’euros de coffrets cadeaux par an via sa plateforme de vente en ligne pour un chiffre d’affaires global de 12 millions d’euros.

Bas-Rhin # Hôtellerie # Tourisme # Investissement immobilier # RSE # PME # Qualité de vie au travail # Investissement