La Banque Populaire Méditerranée a atteint en 2022 un "cap historique", selon les mots de Sabine Calba, sa directrice générale. La banque, née en 2016 de la fusion des Banques Populaires Côte d’Azur, Provençale et Corse et de la Banque Chaix, a battu plusieurs de ses records.
À commencer par son produit net bancaire (équivalent du chiffre d’affaires) qui a atteint les 415,3 millions d’euros, en augmentation de 6,3 % par rapport à l’année précédente. "Ce PNB est le fruit de résultats commerciaux, appuie Sabine Calba. Nous créons de la valeur pour l’injecter dans le territoire. Ce sont 4 milliards d’euros de crédits qui ont été injectés l’an dernier dans notre économie régionale permettant de concrétiser 36 000 projets, aussi bien en immobilier qu’auprès des professionnels. Nous avons aussi injecté 100 millions d’euros pour accompagner la transition énergétique de nos clients et 10 millions d’euros dans des fonds spécialisés (Terra Nea et Smalt ENR lancé par Smalt Capital, NDLR). En tant que banque régionale, nous sommes interdépendants du territoire. Quand le territoire va bien, nous allons bien. Et celui-ci a su réagir et s’adapter aux différentes crises qui se succèdent."
Le résultat net de la BPMed aussi est à la hausse à 68,2 millions d’euros (+ 13,6 %), de même que le nombre de ses clients qui sont désormais 517 000 dont 69 000 professionnels et 7 200 entreprises.
Le casse-tête des recrutements
Seul bémol au milieu du tableau : le recrutement. Le secteur bancaire n’est pas épargné par la désaffection de candidats. "Je suis bien consciente que notre métier ne fait pas rêver, il est pourtant passionnant et varié. Je ne sais plus comment l’expliquer. On peut travailler dans l’informatique, la communication, le marketing. Et on peut y faire carrière", souligne la directrice générale qui rappelle avoir fait ses premiers pas en tant que chargée de clientèle.
La Banque Populaire Méditerranée compte désormais 2 113 collaborateurs dont 119 ont été embauchés en 2022 en CDI et 69 en alternance. "La société est sans doute en train de dessiner un modèle différent, mais cela fait un peu peur car aucun secteur d’activité n’échappe à cette problématique."
Confiance et incertitudes pour 2023
Qu’en sera-t-il de 2023 ? Si la direction de la BPMed avoue naviguer à vue cette année encore, entre coût de l’énergie, l’inflation, et la hausse " très brutale " des taux réglementés, elle veut garder "confiance et optimisme". "Nous maintenons notre dynamique de développement, assure Sabine Calba. Je pense que notre territoire va bien par rapport à d’autres et on sait, en en discutant avec nos clients du HCR, que la saison s’annonce bien avec des taux de réservation plutôt agréables. Cela va booster toute notre économie régionale."
Président du conseil d’administration, Philippe Henri confirme : "Il y a eu peu de défaillances ces dernières années, les chiffres remontent certes mais au niveau de 2019, il n’y a donc pas d’effet de rattrapage à ce jour."
