Hauts-de-France International est lancée. Pilotée par la CCI et la Région, cette bannière commune regroupe les différents acteurs régionaux concernés par l’international. Elle porte un objectif : que la région et ses entreprises soit mieux identifiés hors Hexagone, comme terre d’accueil des investissements étrangers ou comme partenaires commerciaux. Le tout, avec une logique d’hybridation, puisque les investisseurs étrangers qui envisagent une implantation en Hauts-de-France sont autant de partenaires potentiels des PME régionales.
La feuille de route de Hauts-de-France International est prête depuis décembre. Quant au plan d’action, il commence à être décliné. "Il s’agit de décloisonner les métiers de l’export, de l’investissement, de la diplomatie économique et de la coopération internationale, en coordonnant les différents acteurs, explique Yann Pitollet, directeur général de Nord France Invest, l’agence de promotion économique de la région. Des zones géographiques prioritaires ont été identifiées, pour un travail au long cours. Cette bannière va nous permettre d’être mieux identifiés à l’international".
Renforcer l’attractivité de la région
Les Hauts-de-France sont actuellement la huitième région d’accueil des investissements étrangers en Europe. "Notre volonté est de monter plus haut dans le classement", annonce François Decoster, vice-président de la Région Hauts-de-France, en charge de la culture, du patrimoine, des langues régionales et des relations internationales. Grâce à cette bannière, les Hauts-de-France devraient donc renforcer leur attractivité auprès des investisseurs étrangers, en gagnant en visibilité, tout en leur simplifiant l’accès via ce guichet unique. Parmi les zones géographiques prioritaires, figurent les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni, le Maryland (États-Unis), le Japon, etc. Des délégations vont entre autres être organisées, afin d’accueillir des entrepreneurs originaires de ces zones. Parmi les autres actions : un projet d’accélérateur transatlantique entre les Hauts-de-France et le Québec, l’ouverture récente d’un UK business center dans les locaux d’Euralille, pour accueillir les entreprises britanniques qui voudraient s’implanter dans la région, etc.
Soutenir les PME à l’export
Ces délégations accompagneront également les PME régionales vers ces destinations. "Dans ce contexte de polycrise, les petites entreprises qui exportent sont celles qui s’en sortent le mieux", souligne Philippe Hourdain, président de la CCI Hauts-de-France. D’ailleurs, dans la région, 81 % des entreprises qui exportent ont moins de 20 salariés. Et le dynamisme est réel : créée il y a cinq ans, la Team France Export (qui unit les forces de Business France, Bpifrance, CCI France et des Régions de France) a suivi depuis ses débuts 1 600 entreprises régionales dans leur projet à l’international. Il est toutefois compliqué pour les PME d’y aller seules : "Pour faire du grand export, les PME rencontrent des problèmes de crédibilité et d’accès. En y allant en groupe, on gagne en visibilité", témoigne Jérôme Bodelle, PDG du CRITT M2A (50 collaborateurs), un centre de recherche et d’essais automobile basé à Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais). Après avoir participé à une délégation sur le territoire nord-américain, il bénéficie de contacts privilégiés avec le Canada, en vue de son implantation.
