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Guerbet économise ses ressources pour produire mieux
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Guerbet économise ses ressources pour produire mieux

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Comptant parmi les leaders mondiaux pour les solutions et services en imagerie médicale diagnostique, le groupe Guerbet conjugue innovation avec progrès environnementaux. Implanté à Lanester depuis 1981, l’un de ses principaux sites de production veut en être une vitrine exemplaire.

Guerbet recycle environ 170 tonnes sur les 500 tonnes d'iode qu'elle emploie chaque année pour fabriquer des agents de contraste pour les rayons X — Photo : Patrick ALLARD / REA

Avec plus de 20 millions d’euros investis depuis 2018, les infrastructures de l’usine Guerbet à Lanester ont été optimisées de telle façon que l’entreprise a été récemment distinguée par un prix de l’agence régionale de l’eau, mais aussi par un trophée RSE décerné par l’Organisation professionnelle des entreprises du médicament (Leem). Au-delà de ces marques de reconnaissance, c’est avant tout une évidence stratégique pour le groupe pharmaceutique qui emploie environ 2 600 salariés pour 750 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Recyclage des intrants

"En réinjectant nos effluents aqueux dans nos fluides de refroidissement, nous avons préservé 20 000 m3 d’eau potable sur un an. Dans le même temps, en réutilisant comme combustible du xylène, l’un des solvants nécessaires à notre process, nous avons limité de 14 000 MW/h notre consommation de gaz naturel", se réjouit Frédéric Pétrus, directeur du site classé Seveso qui s’étend sur 10 hectares et emploie 220 salariés. Aussi vertueuse qu’économe, la démarche n’est pas inédite puisque l’entreprise est déjà mobilisée depuis une quinzaine d’années dans le recyclage de ses matières premières.

Frédéric Pétrus, directeur du site de production Guerbet à Lanester prévoit une montée en compétences et une trentaine de salariés en plus d'ici 2025 — Photo : Bertrand Tardiveau

"Sur les 500 tonnes d’iode que nous transformons chaque année afin d’élaborer des agents de contraste pour rayons X - notre cœur de métier - environ 170 tonnes sont récupérées via un procédé de condensation", rappelle Frédéric Pétrus qui s’assure ainsi un approvisionnement local et à moindre coût d’une ressource qui est normalement extraite et importée depuis le Chili ou le Japon.

Empreinte carbone diminuée

"Si la disponibilité de nos intrants demeure satisfaisante, les contraintes de la chaîne logistique telles que nous les rencontrons depuis le début de la crise pandémique nous confortent dans nos efforts. C’est aussi un moyen de réduire notre empreinte carbone", souligne le dirigeant qui prend à cœur de consolider sur la durée les activités de Guerbet dans le respect le plus strict de son espace environnant. "Nos installations industrielles étant sensibles, la sûreté se situe au cœur de nos priorités. Nous devons être rigoureux et responsables vis-à-vis de nos collaborateurs et de nos concitoyens, comme auprès de nos patients".

Classé Seveso, le site de production Guerbet à Lanester se déploie sur 10 hectares — Photo : SEAM - SARRAN ERIC

Cet investissement, Guerbet entend le prolonger à travers la diversification de ses activités à Lanester. Le Groupe a en effet obtenu dernièrement des résultats cliniques prometteurs pour une nouvelle molécule, le Gadopiclenol. Ce produit de contraste macrocyclique destiné à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pourrait obtenir cette année les autorisations de mise en marché pour l’Europe et les États-Unis avant une commercialisation envisagée en 2023. L’usine Guerbet de Lanester entend ainsi monter en compétences, avec l’aménagement d’une nouvelle ligne de production qui représente une enveloppe de 10 millions d’euros et des effectifs qui devraient être portés à 250 salariés à l’horizon 2025.

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