GEB Construction accélère dans la rénovation-extension
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GEB Construction accélère dans la rénovation-extension

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Constructeur de maisons individuelles depuis 1972 à Châteaubourg, GEB Construction a créé il y a peu un pôle rénovation-extension pour faire face à la demande croissante des clients. Aujourd’hui, face à la crise du logement neuf, cette activité est salutaire et devient l’une des priorités de GEB.

GEB Construction, à Châteaubourg, est dirigé par Ingrid Thébert — Photo : Virginie Monvoisin

Cela fait plus de cinquante ans que GEB réalise des maisons individuelles sur toute l’Ille-et-Vilaine, essentiellement à 30 km autour de son siège social de Châteaubourg. À l’origine, ce Groupement des Entreprises du Bâtiment fédérait des artisans sous la forme d’un GIE. En 2021, il est devenu GEB Construction, prenant la forme d’une SAS au capital de laquelle dix entreprises artisanales du bâtiment prennent part. "Notre but est donc de faire vivre nos artisans", souligne Ingrid Thébert, directrice générale de l’entreprise, qui emploie 10 salariés et fait travailler 10 entreprises associées plus une trentaine de partenaires. Et avec la conjoncture actuelle, autant dire que GEB a dû se retrousser les manches. "Nous avons vu une large chute de l’activité, notamment de la demande de maisons individuelles, constate la dirigeante. D’abord parce qu’il y avait eu un boom anormal en 2021, lorsque beaucoup de clients voulaient signer leur permis avant le changement de réglementation RE 2020, plus stricte. Ensuite, parce que le logement neuf souffre actuellement, à cause de plusieurs facteurs cumulés : l’augmentation des coûts de construction, des taux d’intérêt, du prix du foncier."

Des maisons plus petites et d’autres modes constructifs

Alors, pour continuer de se développer et d’engager des chantiers, GEB a revu ses prestations, pour permettre aux futurs propriétaires de réaliser quand même leur projet de maison. "Nous adaptons les nouvelles maisons individuelles, en les faisant plus petites mais au même prix qu’avant. +20 % d’augmentation des coûts de construction, cela fait 20 % de superficie en moins. Les maisons font maintenant en moyenne 100-110 m², contre 120-130 m² auparavant", détaille Ingrid Thébert.

Pour GEB, qui ne réalise que des maisons sur-mesure, il a fallu aussi adapter son mode constructif pour rester compétitif. "On évite les vides sur salon pour optimiser l’espace, par exemple, et on privilégie des menuiseries intérieures de qualité mais moins chères", cite la dirigeante.

Former le personnel à la rénovation

Malgré cela, la part de l’activité maison individuelle dans le chiffre d’affaires (5 millions d’euros en 2023) diminue encore. Pour compléter, GEB met l’accent sur son second pôle, dédié à la rénovation-extension, plus porteur et source de revenus. "Nous avons plus de demandes surtout depuis quatre ans, après le Covid. Mais jusqu’alors nous ne pouvions pas répondre à tous les dossiers, car ce n’était pas notre cœur de métier. Maintenant, cette activité nous permet de compenser. Si nous ne l’avions pas, nous ne serions pas 10 mais 3… Alors nous communiquons davantage dessus pour la développer", confie Ingrid Thébert. L’équipe dédiée à la rénovation (dessinateur et chargé d’affaires) a été doublée (4 salariés), et les conducteurs de travaux ont été formés aux techniques de la rénovation. GEB s’attache à le faire savoir, en gonflant son budget communication de +25 % (chiffre non communiqué), pour des encarts et les réseaux sociaux. L’entreprise ajoute également à son arc la corde de la rénovation énergétique, en allant jusqu’à conseiller les clients. Désormais, la rénovation représente plus de 60 % des dossiers de GEB Construction. "Clairement, si nous sommes rentables, c’est parce que nous avons su nous adapter", conclut Ingrid Thébert.

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