Deux nouveaux actionnaires. La start-up Gamestream, opérant depuis Paris, où est basé le siège, et Nancy, où sont installées les équipes de développement, est parvenue à boucler une deuxième levée de fonds, en faisant rentrer au capital Audacia, le fonds de Charles Beigbeder, et le fonds Tech and Touch de Bipfrance, dédié aux industries créatives et culturelles.
Ensemble, les deux nouveaux actionnaires de Gamestream apportent 4,5 millions d’euros, portant à 9,5 millions d’euros les fonds rassemblés pour développer la solution de cloud gaming, soit du jeu vidéo en streaming. Entre fin 2019 et mai 2020, les cofondateurs de Gamestream, Xavier Cavin, Ivan Lebeau, et Olivier Lebigot avaient déjà rassemblé un total de 5 millions d’euros, en parallèle du lancement commercial de leur solution. Toujours discrète sur ses résultats, la start-up emploie actuellement 38 salariés et vise les 10 millions d’euros de revenus récurrents sur l’exercice 2024.
Un "demi-million d’abonnés payants" aux services de Gamestream
Cette nouvelle levée de fonds doit permettre de "s’ancrer davantage encore sur la scène mondiale", précise la start-up dans un communiqué. Travaillant déjà avec l’opérateur indien Jio, Telekom Slovenije, le premier opérateur de Slovénie, Telkom Indonesia en Indonésie, mais aussi Bouygues Télécom en France, Gamestream revendique aujourd’hui un demi-million d’abonnés payants à ses services. Et les perspectives sont immenses : en 2023, le marché mondial des jeux vidéo a généré des revenus à hauteur de 184 milliards de dollars, d’après le dernier rapport Newzoo, soit une croissance de +2,6 %. Encore émergent au sein de cette industrie, le marché du cloud gaming devrait tripler d’ici 2025, passant de 2,38 milliards en 2022 à 8,17 milliards de dollars.
International et enrichissement du catalogue
Pour surfer sur cette croissance, après avoir convaincu l’opérateur indien Jio, Gamestream cible désormais l’Afrique de l’Ouest. "Dans ces pays, la concurrence des géants américains est moindre alors que le besoin est majeur. Peu de personnes ont les moyens d’acheter une console, et encore moins des jeux à 70 euros l’unité. L’attente autour du cloud gaming est donc forte, puisque pour quelques euros par mois, les joueurs peuvent accéder, en illimité, à de nombreuses licences de qualité console depuis leur ordinateur, leur tablette ou leur smartphone", précise Ivan Lebeau, cofondateur et président de Gamestream.
Acquisition de nouvelles licences
Autre vecteur de développement, l’acquisition de nouvelles licences de jeux est au cœur de la stratégie, "afin de proposer davantage de choix aux utilisateurs", précisent les équipes de Gamestream. Les partenariats avec des éditeurs tels que Disney Interactive, Konami, Outright Games, Microids ou encore Plug In Digital, ont permis à Gamestream de proposer un catalogue plus de 300 licences, essentiellement orientées vers les familles et les joueurs occasionnels, avec des titres comme les Schtroumpfs, Pat’Patrouilles ou encore Hot Wheels. Actuellement composée de 38 collaborateurs, l’équipe de la start-up doit s’étoffer de dix nouveaux talents dans les prochains mois, principalement des profils" Tech et IT".
