Finistère : Brest inaugure sa criée version 2.0

Finistère : Brest inaugure sa criée version 2.0

S'abonner
En activité depuis le 5 octobre, la nouvelle criée de Brest été officiellement inaugurée mardi 20 octobre. Avec une surface doublée par rapport à l'ancienne, elle pourra traiter chaque année jusqu'à 2.500 tonnes de poissons, coquillages et crustacés. Objectif : attirer de nouveaux acheteurs, - notamment via la vente en ligne -, mais aussi de nouveaux armements.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Après s'être informatisée en 2009 pour passer à la vente à distance, - ce qui lui a permis de passer de1.400 tonnes en 2009 à 1.900 tonnes en 2011 -, le dimensionnement de la criée de Brest ne permettait plus un traitement optimal des produits débarqués. Après dix mois de travaux, elle vient de prendre ses quartiers derrière les entrepôts frigorifiques du 3ème éperon, passant d'une surface de 1.200 m² à 2.900 m², et portant sa capacité à 2.500 tonnes. Largement de quoi accueillir les 120 pêcheurs et les 60 acheteurs utilisant actuellement cet équipement qui traite une moyenne de 1.800 tonnes par an et mise avant tout sur la qualité.

Criée dernier cri

De quoi, aussi, espérer attirer d'autres armements et notamment ceux qui écoulent leur production en vente directe. Car cette criée version 2.0 a bien des atouts pour séduire : augmentation de la périodicité des ventes, capacités de stockage et de traitement augmentées, mise en œuvre des dernières normes sanitaires, réfrigération de l'ensemble du bâtiment, facilitation des opérations depuis le débarquement des produits jusqu'à l'expédition des lots vendus... « Elle a bénéficié de nos connaissances métier, mais aussi de tout ce qui se fait de mieux ailleurs », résume Jean-Christophe Cagnard, vice-président Ports de la CCI métropolitaine de Brest et président de la Société de la criée de Brest, qui gère ce nouvel équipement. D'ici fin 2017, le quai de débarquement des pêches sera quant à lui prolongé d'une trentaine de mètres afin d'offrir aux pêcheurs un linéaire de quai conséquent.

90% de ventes en ligne

En ligne de mire également, l'élargissement de la zone de chalandise grâce à la vente en ligne, qui représente déjà 90% des transactions et permet d'acheter depuis la Bretagne, la Loire-Atlantique, la Rochelle ou encore Paris. La nouvelle salle de vente en ligne, connectée par fibre optique, permet ainsi à une centaine de mareyeurs d'accéder simultanément aux produits.

Synergie avec Roscoff

Signe de la fusion des CCI finistériennes, « une synergie a été recherchée avec la criée de Roscoff afin d'assurer la mise en commun des bonnes pratiques sur les deux criées, précise Frank Bellion, président de la CCI métropolitaine de Brest. L'objectif est d'améliorer leurs processus, le service client et la compétitivité économique ». Jean-Paul Chapalain, président de la CCI de Morlaix, confirme : « Nous avons un savoir-faire reconnu sur Roscoff, que mettons au service de la criée de Brest. On est dans le bon tempo ! ».

5,1 M€ d'investissement

Au total, ce nouvel équipement aura coûté 5,1 M€, financés par la CCI métropolitaine de Brest et la Société de la Criée de Brest (1,6 M€), la Région Bretagne (1,4 M€), le Conseil départemental du Finistère (0,83 M€), l'Europe (0,83 M€ via les fonds européens pour la pêche), l'État (0,32 M€) et France Agrimer (0,10M€). Au capital de la Société de la criée de Brest, on retrouve la CCI à travers Brest Océan Pêche, l'Association des acheteurs du Port de Brest ainsi que le Comité départemental des pêches. L'exploitation de la criée reste confiée à Ronan Floch.

Lire aussi:
> Brest. La CCI concessionnaire du port jusqu’en 2030
> CCI de Brest. 65,04 M€ d'investissements depuis 2011
> Finistère. Carte consulaire : « La pilule est passée, il va falloir faire avec »

Finistère Brest