Créée en 2017, la start-up angevine Factoryz vient de lever 700 000 euros auprès de Pays de la Loire Participation, de Pays de la Loire Développement (Sodero Gestion) et de partenaires bancaires. Son fondateur Jean-Baptiste Guigonet et son associé Eric Launois, qui l’a rejoint en 2018, demeurent majoritaires tout en faisant entrer les investisseurs au capital de l’entreprise. Initialement lancée pour favoriser le partage de compétences entre les entreprises, Factoryz a conservé cette activité et développe également des solutions pour le réemploi de matériels et de matériaux en BtoB. "Nous sommes très sollicités par de grands comptes, témoigne Jean-Baptiste Guigonet, et la levée de fonds va permettre d’innover sur la partie technologique de nos solutions, tout en renforçant notre équipe."
Mailler les écosystèmes
Factoryz propose donc aux entreprises des plateformes sur lesquelles elles inscrivent les matériaux et matériels dont elles ne se servent pas et qui peuvent être utilisés par d’autres. Ce qui permet d’éviter des achats, de générer des revenus et de réduire son empreinte carbone. "Ce peut être des équipements industriels, précise Jean-Baptiste Guigonet, des machines-outils, du mobilier, de l’informatique ou des matériaux, comme différents types de métaux. Pour les grandes entreprises, c’est l’occasion de partager des ressources entre leurs différents sites et plus largement avec d’autres. Le but est de mailler les écosystèmes avec des plateformes locales." En organisant les ressources et le réemploi en BtoB, Factoryz n’a pas pour objet de se substituer aux acteurs de la seconde main. "Nous voulons travailler avec des partenaires qui agissent déjà dans le reconditionnement. Nos plateformes organisent juste l’offre et la demande pour rendre simple et accessible le réemploi à toutes les entreprises."
Déménagement en septembre
La start-up basée à Saint-Léger-de-Linières emploie aujourd’hui 12 personnes et déménagera à la rentrée de septembre rue d’Orgemont à Angers. Elle prévoit de doubler son effectif d’ici la fin de l’année et de parvenir à 30 collaborateurs en 2024. "Nous allons recruter dans le secteur commercial, précise Jean-Baptiste Guigonet, la gestion de projets, sur des postes techniques et dans des fonctions transverses comme la finance. L’idée est de faire de Factoryz un vrai projet d’équipe." L’entreprise va ainsi pouvoir développer de nouvelles fonctionnalités, des outils d’intelligence artificielle pour mieux identifier et valoriser les gisements de ressources non utilisées, et travailler sur l’automatisation des processus pour les intégrer dans l’organisation des entreprises. “Aujourd’hui, le réemploi est une activité à part entière qui doit faire partie intégrante du business d’une entreprise, ajoute Jean-Baptiste Guigonet. Il doit devenir la norme dans la vie de toute société.” Depuis 2021, près de 6 000 professionnels utilisent les solutions de Factoryz, qui auraient permis d’éviter l’émission de 15 000 tonnes d’équivalent CO2. En 2023, 111 000 matériels et matériaux, d’une valeur de 25 millions d’euros, sont proposés en réemploi sur les plateformes développées par la start-up.
