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Ethypik veut lever des fonds pour faire grandir son modèle de recrutement en pleine rue
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Ethypik veut lever des fonds pour faire grandir son modèle de recrutement en pleine rue

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La start-up Ethypik, qui recrute des candidats pour des entreprises dans la rue, a récemment bénéficié d’un coup de projecteur en participant à la troisième saison de l’émission de télévision "Qui veut être mon associé". Hébergée à Bordeaux et Paris, elle cherche à boucler une première levée de fonds.

Nicolas Morby, fondateur d’Ethypik, un cabinet de recrutement qui recherche des candidats pour les entreprises directement dans la rue — Photo : Ehtypik

Après des débuts modestes (178 000 euros de chiffre d’affaires en 2022), la start-up bordelaise Ethypik compte accélérer sa marche. Son fondateur, Nicolas Morby, est actuellement en pleine course pour lever 600 000 euros. L’argument de vente de sa jeune société est avant tout son concept : mandatée par des entreprises qui cherchent à recruter, elle utilise des "street sourceurs", des recruteurs salariés qui démarchent des gens directement dans la rue. En se basant sur les compétences non-techniques des candidats, elle identifie, grâce à un logiciel de "matching", les entreprises qui leur correspondent.

Un modèle économique ajusté

Au moment de la création d’Ethypik, en mars 2020, Nicolas Morby a déjà 15 ans d’expérience en tant que responsable d’une équipe de recruteurs de donateurs pour des ONG. C’est à partir de cette expérience qu’il a fondé son entreprise. Original, son modèle économique a évolué depuis sa création. "Au début, je facturais comme un cabinet de recrutement, au placement de candidats. Mais ces derniers étaient assez volatils. Ce sont des gens invisibles des canaux classiques et souvent éloignés de l’emploi", explique Nicolas Morby. Aujourd’hui, il facture au forfait la prestation de ses recruteurs aux clients. Un nouveau modèle avec lequel il espère toucher aussi les TPE/PME. "Je mets à disposition des entreprises deux recruteurs pendant un temps et sur une zone de chalandise donnés, en estimant le nombre de personnes à leur présenter. Il y a une obligation de moyens mais pas de résultats, et on touche un supplément si la personne est engagée", décrit l’entrepreneur. Les recruteurs chassent dans les métiers en tension, comme la logistique ou les transports. Le transporteur girondin GT Logistics fait par exemple partie de ses clients.

Des fonds pour grandir

Depuis sa création, la start-up agréée Esus (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale) a placé plus de 360 personnes dans 32 entreprises différentes. "En majorité des grands comptes", révèle son fondateur. Aujourd’hui présente à Bordeaux mais aussi à Paris, où elle est incubée chez Paris & Co, accélérée par le mouvement Impact France, lauréate du réseau Entreprendre Nouvelle-Aquitaine et accompagnée par le programme NA20 de French Tech, la société a déjà sécurisé 100 000 euros auprès de deux business angels : le cofondateur d’HelloAsso, Ismaël Le Mouël, et celui de Neuf Telecom, Frédéric Gastaldo. Cet apport lui servira à développer son équipe, que son créateur espère faire grandir de 6 à 24 personnes dont douze recruteurs de terrain.

Après avoir bénéficié d’un coup de projecteur en participant début janvier à l’émission "Qui veut être mon associé" sur M6, Nicolas Morby réfléchit déjà à adosser son service à des "organes de l’État pour qui toucher ces publics est un vrai enjeu". Il aimerait accueillir un associé, céder 25 % de ses parts et souhaite aussi développer sa propre plateforme numérique pour valoriser son vivier de profils collectés, "soit plus de 4 000 personnes", revendique-t-il. "Tout dépendra de la levée de fonds. Mon rêve serait qu’on devienne une structure d’insertion par l’activité économique. Ce sont des structures subventionnées, exonérées de charges patronales. Ça permettrait de valoriser encore plus les compétences des personnes démarchées."

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