En parallèle de l'activité de coaching que vous menez depuis 2015 au sein de Brixk Consulting, une entreprise située dans l'agglomération lilloise, à Halluin (4 salariés), vous montez sur les planches. Depuis quelques mois, vous avez lancé un one man show intitulé "Soyez vous-même, en mieux", quelle est la genèse de ce projet ?
Monter sur scène, c’est un vieux rêve. Moi, je veux être une star ! Plus sérieusement, c’est à la fois un nouveau défi, et la continuité de ce que je fais depuis des années avec Brikx. Au fil des ans, avec mon associée Marie-Camille Hegazy nous avons mis au point un programme de coaching au long cours, conçu pour une clientèle de chefs d’entreprise. L’accompagnement se décline sur plusieurs parcours selon les objectifs poursuivis, mais l’essentiel, c’est de leur donner les clés pour aller mieux, et améliorer leurs performances. Notre démarche est holistique, elle prend en compte le corps et l’esprit, au travers de méthodes traditionnelles comme de techniques de pointe. Nous avons notamment un parc de machines d'entraînement, et une bulle de flottaison. Ce sont des programmes coûteux, qui restent élitistes. La question, c’était de les rendre accessibles au plus grand nombre.
C’est le point de départ de votre one man show ?
Brikx, ce sont aussi des conférences que je donne en entreprise, nourries de mes travaux de recherche en psychologie de la performance [Erick Boitel est titulaire d'un doctorat en la matière, NDRL]. J’en ai déjà fait des centaines, c’est un exercice que j’adore et qui est toujours passionnant. Et souvent, ceux qui y assistent me disent qu’ils aimeraient que leur conjoint, ou leur grand ado, puisse entendre mes propos. Donc l’idée a été de condenser en 1h30 l’enseignement que nous dispensons au sein des parcours Brikx. Cela m’a amené à réduire à quelques thèmes principaux, pour garder le meilleur de Brikx, avec toujours, cet axe positif, l’idée d’une réalisation de soi-même. Je donne des outils aux spectateurs pour transformer leur vie, et j’espère que le spectacle pourra être un déclic pour quelques-uns d’entre eux.
Cela reste un tout nouvel exercice pour vous…
Je suis un homme de défis, notamment sportifs, et j’aime la nouveauté. C’est hyper intense le spectacle, 5 minutes avant, tu ne sais pas si tu vas y arriver. Mais je n’ai pas le trac, plutôt, une énorme envie d’y aller, que ça commence. En fait, c’est en amont que cela représente énormément de travail. Le fond doit être brillant. Le spectacle se décompose en cinq parties, que je connais sur le bout des doigts et dont je change l’ordre selon mon humeur. Je suis un faux cool, en vérité je suis un énorme bosseur.
"Les spectacles de Luchini, je suis allé les voir 6, 7 fois chacun. C'est vraiment un modèle pour moi, la façon dont il rend des textes parfois très arides, compréhensibles au grand public"
Mes modèles en la matière en sont aussi. Je suis passionné par Brel, par Édouard Baer, par Fabrice Luchini. Les spectacles de Luchini, je suis allé les voir 6, 7 fois chacun. C’est vraiment un modèle pour moi, la façon dont il rend des textes parfois très arides, compréhensibles au grand public. J’aimerais faire la même chose, en parlant de psychologie et de santé mentale. Amener les gens en nombre vers un sujet pareil, ça, c’est un défi de dingue, et inédit en France !
Et le projet s’apprête justement à prendre de l’ampleur…
Tout à fait. J’ai joué cinq dates dans les Hauts-de-France, devant 500 personnes en tout, dans l’amphithéâtre du musée du Lam, à Villeneuve-d’Ascq. Cela m’a permis de roder le spectacle, et de le jouer devant un public plutôt familier de Brikx. Mais en septembre, je pars en tournée en France, pour m’adresser à un public qui ne me connaît pas, pas plus que Brikx. Je vais jouer dans des théâtres ! Mon rêve, ce serait de remplir le Sébastopol à Lille, ou même, l’Olympia !
Cela correspond à un moment où Brikx aussi va changer de dimension, avec l’entrée de nouveaux actionnaires…
Oui, nous avons fait rentrer Olivier Desurmont, le fondateur d’AnywR, au capital. Olivier connaît très bien Brikx depuis le début, il a suivi à plusieurs reprises nos programmes, et y a même inscrit tout son codir. Ça a beaucoup de sens pour nous de travailler à ses côtés, car il a clairement une vision entrepreneuriale plus poussée que la nôtre. Marie-Camille et moi avons fait de Brikx quelque chose qui nous correspond et qui marche bien, mais Olivier a en tête de donner une tout autre impulsion à l’entreprise.
C’est-à-dire ?
Il a lui aussi, une réflexion sur la façon dont Brikx pourrait servir le plus grand nombre. Cela va d’abord passer par une digitalisation de tous nos contenus, qui seront bientôt accessibles via une application. Je suis en train d’écrire et d’enregistrer tous ces modules, c’est un travail très long. En parallèle, nous allons recruter et créer un nouveau lieu, à Lille, bien plus accessible que notre site d’Halluin, qui ne peut accueillir que des petits groupes. Dans ce nouvel espace de 1 000 m², nos abonnés pourront avoir accès à des salles de sport et d’entraînement, et à la plupart des équipements qui complètent la méthode Brikx.
Donc le spectacle accompagne ce déploiement ?
C’est Olivier qui a immédiatement eu l’idée d’utiliser le spectacle pour faire la promo de Brikx. C’est hyper malin de sa part, et ça montre bien comment nos visions se complètent. Pour ma part, je n’avais pas vu les choses sous cet angle quand je me suis lancé dans le projet de spectacle. C’est vraiment ce qu’Olivier va apporter à Brikx. Lever des fonds, faire développer une appli, investir dans un immeuble à Lille, ça me prendrait des années, lui, c’est ce qui l’anime au quotidien. Moi, c’est la pratique des arts martiaux depuis 35 ans, un travail de fond pour continuer à me former en psychologie et en philosophie… c’est une discipline de fer, mais c’est le mode de vie qui me convient.
