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En rachetant son concurrent Wiin, le rochelais eMundus élargit son marché et vise l’international
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En rachetant son concurrent Wiin, le rochelais eMundus élargit son marché et vise l’international

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La start-up rochelaise eMundus a racheté son concurrent parisien Wiin à l’automne 2023. La complémentarité de leurs plateformes de gestion d’appels à projets et d’appels à candidatures lui ouvre les portes de l’international et de nouveaux marchés.

La start-up eMundus a doublé ses effectifs en rachetant Wiin. Ils sont désormais 30 et gèrent 250 clients — Photo : Anne-Lise Durif

La start-up eMundus a parcouru bien du chemin depuis sa création en 2017 et sa première application destinée à la gestion de candidatures pour les consortiums d’universités. Sept ans plus tard, l’entreprise rochelaise, qui rappelle ses origines avec fierté, propose une quinzaine de plateformes numériques allant de l’inscription des étudiants à la candidature de bourses de recherches, et dernièrement des sites de signalements de harcèlements. Dans sa centaine de clients figurent La Sorbonne Université, L’école des Mines de Nantes, Sciences Po Paris ou encore Excelia.

Particularité d’eMundus : tous ses dispositifs sont personnalisables à l’envi. Ce qui n’était pas le cas des produits de Wiin, leur concurrent direct, racheté fin 2023. "Nos deux sociétés étaient sur des marchés similaires avec des démarches différentes. Depuis sa création la même année que nous, Wiin s’était fait une place dans l’univers des fondations et des associations", explique le fondateur et PDG d’eMundus, Benjamin Rivalland. Un marché qu’eMundus cherchait justement à conquérir depuis deux ans.

Un pied au Québec

"Nous souhaitions augmenter le chiffre d’affaires de l’entreprise sans avoir à embaucher davantage, préférant optimiser nos ressources en interne. Notre objectif était d’adresser un marché plus large en baissant nos coûts, de sorte que la création de logiciels passe sur nos lignes de charges et non plus notre budget investissement", poursuit le dirigeant. "Or, notre service sur-mesure prend du temps. Nous avons d’abord envisagé de l’arrêter, mais nous l’avons conservé car c’est notre valeur ajoutée. Pour augmenter notre volume de ventes, nous voulions développer une base d’applications standards clés en main pour des clients aux budgets moins importants que les établissements d’enseignement secondaire, comme les associations."

Wiin avait à la fois les produits et la clientèle ciblée, mais un chiffre d’affaires trois fois moins élevé qu’eMundus. "Ce sont eux qui nous ont contactés les premiers. Ils avaient besoin d’investissement pour se développer et cherchaient à se faire racheter. Les fondateurs de Wiin nous ont choisis parmi les prétendants car nous avons un ADN commun. Nous fonctionnons nous aussi sans actionnaires, ce qui nous assure une totale autonomie dans nos prises de décisions", explique Benjamin Rivalland. Preuve de cette volonté d’indépendance : eMundus a racheté Wiin sans levée de fonds, répartissant le million déboursé entre fonds propres (30 %), crédits bancaires (30 %) et crédits vendeurs (30 %).

Mutualiser les compétences

Le patron d’eMundus a cependant choisi de ne pas fusionner les entreprises dans un premier temps, pour créer une holding forte désormais de 30 salariés et de 250 clients. Objectif : mutualiser les compétences des deux sociétés et former en interne, notamment des commerciaux, pour démarcher à l’international. L’entreprise a déjà mis un pied au Québec avec quatre nouveaux clients ces six derniers mois. Elle termine 2023 avec 2 millions d’euros de chiffres d’affaires et vise les 10 millions d’ici dix ans.

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