Nées respectivement en 2011 et 2017, les entreprises de gestion des déchets de Bastien Lucas, Eco Action Plus (9 salariés 600 K€ de CA) et Mego! (9 salariés, 670 K€ de CA), emménageront à l’automne dans leur nouveau bâtiment à Saint-Divy (Finistère). "C’est une étape importante pour nous avec un investissement d’un million d’euros pour avoir nos propres locaux, reconnaît le dirigeant. Les deux entreprises ont réalisé un chiffre d’affaires consolidé d’1,27 million d’euros en 2021 et nous devrions atteindre 1,6 million d’euros en 2022. C’est donc un projet important par rapport à la taille de notre chiffre d’affaires."
Développement mesuré
Sur un terrain de 7 300 m², le premier bâtiment de 1 000 m² au total pour un entrepôt et des bureaux accueillera les sièges des deux entreprises. L’entrepôt, qui doit être livré en septembre, servira principalement à l’activité d’Eco Action Plus : le tri des déchets de bureaux. "Nous achetons aussi de nouvelles machines de découpe et d’assemblage. 500 m² leur sont dédiés contre 200 m² pour Mego!", détaille Bastien Lucas. À terme, un second bâtiment sera construit pour accueillir l’activité de Mego! : le recyclage et la transformation des mégots en mobilier urbain. "L’investissement d’environ 650 000 euros se fera d’ici 2025 ou 2026. Nous grandissons au fur et à mesure pour contrôler notre croissance", précise l’entrepreneur, pour qui le but est bien "d’être là dans 10 ou 20 ans. Nous voulons un développement à taille humaine".
D’abord installées à Milizac, Brest et puis Bourg-Blanc ces dernières années, Eco Action Plus et Mego! vont pouvoir prendre une autre dimension avec ce déménagement à Saint-Divy, à l’est de Brest. "Nous quittons une zone artisanale pour une zone industrielle, ce qui correspond davantage à notre activité. Nous sommes également proches de la quatre-voies ce qui va faciliter la collecte des déchets pour les ramener ici", explique Bastien Lucas.
Industrialiser le process
Pour se développer, le dirigeant, qui a créé Eco Action Plus dès sa sortie d’école de commerce, à seulement 23 ans, mise aujourd’hui davantage sur Mego! qui gère 15 à 20 tonnes de mégots par an. "Le marché de la gestion des déchets de bureaux est fortement concurrentiel avec de gros acteurs comme des entreprises d’insertion ou adaptées. Mais nous basons notre activité sur des clients fidèles partout en Bretagne. Nous misons sur la qualité de service", indique-t-il.
Pour Mego!, qui possède déjà un second site à Noyal-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine), la croissance est plus rapide. "Il y a eu dès 2017 une forte demande", constate Bastien Lucas, qui a tout de suite lancé un déploiement national avec des clients entreprises (Decathlon, McDonald’s, EDF, Le Saint, etc.), des mairies (Landerneau, Vannes, Levallois, etc.) mais aussi des associations. L’entrepreneur espère cette année une croissance de 20 à 30 % pour atteindre 850 000 euros de chiffre d’affaires en 2022.
Pour progresser, Bastien Lucas veut industrialiser son process mais aussi travailler sur d’autres produits finis autres que le mobilier urbain. "C’est complexe car le mégot est un déchet qui sent mauvais, avec beaucoup de produits différents. Mais nous avons quelques projets en tête", confie-t-il.
