Seine-Maritime
DS Smith investit 90 millions d’euros dans sa papeterie de Rouen
Seine-Maritime # Industrie # Investissement industriel

DS Smith investit 90 millions d’euros dans sa papeterie de Rouen

S'abonner

DS Smith, spécialiste mondial des emballages durables à base de fibres, par recyclage et fabrication de papier, a choisi d’investir 90 millions d’euros dans sa papeterie de Rouen. L’objectif de l’industriel est de remplacer l’utilisation du charbon sur le site rouennais pour réduire les émissions de CO2 de près de 100 000 tonnes par an.

Avec cet investissement de 90 millions d’euros, l’objectif de l’industriel anglais est de remplacer l’utilisation du charbon pour réduire les émissions de CO2 de près de 100 000 tonnes par an — Photo : M.Valentino

Pour transformer l’approvisionnement énergétique de la papeterie de son site rouennais, la fabricant d’emballages DS Smith (30 000 salariés dont 4 500 en France sur 35 sites de production) annonce un investissement de 90 millions d’euros. L’objectif de l’industriel anglais, dont le siège social est basé à Londres, est de remplacer l’utilisation du charbon pour réduire les émissions de CO2 de près de 100 000 tonnes par an dans sa papeterie de Rouen.

Cette usine est spécialisée dans la fabrication de papier ondulé. Elle produit également des papiers légers, moyens et à double usage pour les emballages de biens de consommation et de commerce électronique, avec une capacité de production annuelle de 280 000 tonnes. Le projet du site rouennais, repris par DS Smith en 2019 (anciennement papeterie de Rouen fondé en 1928 et première usine de papier en France à produire des cannelures recyclées légères, utilisées pour fabriquer du papier ondulé), fait partie de plusieurs initiatives en Europe et en Amérique du Nord qui contribuent à l’objectif du groupe d’emballages de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 46 % d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2019, et de parvenir à zéro émission nette d’ici à 2050.

Une chaudière biomasse pour remplacer le charbon

Le projet, qui bénéficie d’une subvention de 15 millions d’euros de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), comprend le remplacement de la chaudière à charbon par une nouvelle chaudière à biomasse. La chaudière de haute technologie Valmet de 56 MW, exploitée par Engie Solutions, fournira au moins 80 % de la demande de chaleur du site et sera entièrement opérationnelle d’ici le premier trimestre 2025. Elle sera alimentée par 94 000 tonnes de biocarburant, dont 30 % proviendront de sous-produits de l’usine (déchets de pulpeur) et 70 % de déchets de bois tels que des meubles et des déchets de démolition.

"Comme pour toutes nos activités, la mise en œuvre d’initiatives de réduction des émissions de carbone à grande échelle est une priorité pour DS Smith, qui cherche à atteindre ses objectifs immédiats et à long terme en matière de développement durable. Grâce à l’abandon du charbon et à l’installation d’une nouvelle chaudière à biomasse à partir de déchets, nous réaliserons d’importantes économies de CO2, ce qui contribuera non seulement à nos propres activités, mais aussi à celles de nos clients par le biais de leurs émissions de type 3 (émissions non produites par l’entreprise elle-même et qui ne proviennent pas des activités des actifs qu’elle possède ou contrôle, mais de celles dont elle est indirectement responsable en amont et en aval de sa chaîne de valeur, NDLR)", souligne Niels Flierman, responsable du secteur papier et recyclage chez DS Smith. DS Smith étudie également l’installation future d’une turbine à vapeur capable de produire environ 10 MW d’électricité avec une alimentation en vapeur maximale de 65 tonnes par heure.

Seine-Maritime # Industrie # Investissement industriel # Transition énergétique