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Double présidence pour Africalink
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Double présidence pour Africalink

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Yves Delafon, président de l’association d’entrepreneurs Africalink depuis sa création en 2017, vient de passer le relais à une double présidence, portée par Liolios Panayotis et Hicham El Merini. Cette double présidence associant un entrepreneur européen et un entrepreneur africain marque la volonté de l’association à pousser les entreprises des deux continents à construire un avenir ensemble.

De gauche à droite : Panayotis Liolios, Yves Delafon et Hicham El Merini — Photo : NBC

Le réseau d’entrepreneurs Africalink, créé par la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille Provence en 2017 et, depuis, porté par les chefs d’entreprise vient de renouveler sa présidence. Yves Delafon, qui en était le président depuis quatre ans, vient de céder la place à un tandem de chefs d’entreprise, Panayotis Liolios du réseau d’experts-comptables Exco Omniconseils, présent en France et en Afrique et gérant d’A2A Conseil et Hicham El Merini, d’origine marocaine, dirigeant de la société marseillaise SM2E, présente en Afrique et au Moyen-Orient. "Au début, nous prêchions un peu dans le désert en parlant d’un nouveau modèle gagnant/gagnant à mettre en place entre les entreprises françaises et africaines. Depuis, les mentalités ont évolué", souligne en préambule Yves Delafon. "Il est incontestable désormais que l’Afrique va être le grand moteur de la croissance mondiale et le modèle de la PME est essentiel au développement économique. Africalink associe ces deux idées", poursuit-il.

"Quand on parle de start-up africaine, cela ne prête plus à sourire"

Le réseau, dans lequel il est nécessaire d’être coopté pour entrer, compte aujourd’hui 173 membres et ne s’adresse pas aux primo exportateurs. "Il faut avoir une expérience sur le territoire africain. 38 % de nos membres sont ainsi situés de l’autre côté de la Méditerranée", ajoute de son côté Panayotis Liolios, tout en précisant : "Il ne s’agit plus de débarquer en Afrique avec des idées et des solutions prédéfinies. L’objectif est aujourd’hui de voir comment il est possible de travailler ensemble. Des entreprises africaines sont ainsi désormais capables de venir conquérir des marches en Europe". Un point de vue partagé par Hicham El Merini : "Il y a en Afrique un niveau d’expertise et de compétences exceptionnel. Dans les télécoms, dans les ressources humaines. Quand on parle de start-up africaine, cela ne prête plus à sourire. Beaucoup de sociétés chinoises et turques se sont installées dans les pays francophones d’Afrique. Nos entreprises doivent réagir. Nous avons une histoire et une langue commune. Sur 54 états africains, une vingtaine parle français".

Se tourner vers l’Afrique de l’Est

Premier axe de la nouvelle mandature : élargir le réseau, à la fois en France et en Afrique. "Nous avons également besoin de structurer davantage nos actions, de nous doter de moyens. Pour le moment, l’essentiel des actions est mené par les entreprises et par leurs dirigeants de façon relativement bénévoles", détaille Panayotis Liolios. Pour autant, Hicham El Merini souligne que l’association ne souhaite pas refaire ce qui est déjà fait par la chambre de commerce ou par Bpifrance. "Nous voulons venir en soutien. Beaucoup parlent et se positionnent sur l’Afrique de l’Ouest. Nous souhaiterions aller vers l’Afrique de l’Est, plus anglophone". Africalink organise ainsi une mission en Ouganda pour la fin 2022.

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