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CWS va s’installer au port de Saint-Nazaire pour produire ses voiles
Saint-Nazaire # Industrie # Implantation

CWS va s’installer au port de Saint-Nazaire pour produire ses voiles

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La start-up parisienne CWS va s’implanter sur le site portuaire de Saint-Nazaire afin d’industrialiser son modèle de voile rigide. Cette implantation nécessitera un investissement d’environ 10 millions d’euros, avec l’objectif de 200 emplois d’ici 2025.

À gauche, Jérôme Guiziou, directeur du port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, est ravi de l’implantation de CWS représentée par Bruno Toubiana, directeur général, et Bastien Bedon, directeur industriel de la société — Photo : Benjamin Robert

C’est la passe de trois pour la filière vélique en Loire-Atlantique. Après avoir vu arriver sur les bords de Loire en 2020 Airseas, un spin-off d’Airbus initialement créé à Toulouse, puis en 2022 Wisamo, un spin-off clermontois du groupe Michelin, c’est aujourd’hui au tour de l’entreprise parisienne CWS (Computed Wing Sail) de venir s’implanter dans le département. La société va s’installer en septembre prochain sur le site portuaire de Saint-Nazaire, dans un bâtiment de 10 000 m², sur l’ancien terminal fruitier.

Une levée de fonds d’ici fin 2023

"Cette implantation représente un investissement de 10 millions d’euros", estime Bruno Toubiana, directeur général de CWS, qui souhaite lever des fonds d’ici la fin 2023. La société emploie aujourd’hui 25 salariés notamment pour sa R & D qui restera basée à Paris. L’arrivée de cette nouvelle usine devrait tout de même créer entre 200 et 250 emplois directs à Saint-Nazaire d’ici à 2025. Ce bâtiment se destinera à la production des éléments en composites des voiles, ainsi qu’à leur assemblage. Cette voile sera entièrement rigide, inversible et asymétrique. De plus, un système de pliage permettra aux cargos de passer les ponts facilement, et de s’engouffrer dans les ports. Les premières productions sont prévues pour 2024 et, après une montée en cadence, l’usine visera la production en série d’une aile par semaine. Les premières voiles équiperont d’abord de nouveaux porte-conteneurs. "À terme, nous pourrons également nous tourner vers le rétrofit (équiper des navires déjà en circulation, NDLR). Mais cela nécessite de s’adapter à la disponibilité des bateaux à quai, et donc d’avoir un outil de production opérationnel et stable".

Une voile déjà industrialisable

Avec l’émergence de la filière vélique dans le transport maritime, Bruno Toubiana estime qu’il y aura de la place pour plusieurs modèles de voiles sur les cargos, et donc pour plusieurs entreprises. "Le goulot d’étranglement entre les différentes innovations se situera sur la capacité à produire. Notre voile est aujourd’hui industrialisable et nous ne devons donc pas perdre de temps", estime le dirigeant. "Cela faisait environ un an que nous cherchions un endroit où nous implanter. Cette opération traduit la montée en puissance du secteur vélique en France, car notre installation est aujourd’hui facilitée par des aides et des subventions que nous n’aurions pas eues il y a cinq ans".

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