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Coronavirus : pas d’arrêt de production chez Amada
Sarthe # Métallurgie

Coronavirus : pas d’arrêt de production chez Amada

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Malgré la crise sanitaire liée au coronavirus, Amada n’a jamais cessé de fabriquer des machines-outils sur son site de Château-du-Loir, dans le sud de la Sarthe. L'usine emploie 160 personnes et exporte 75 % de sa production.

— Photo : Amada

L’épidémie de Covid 19 n’arrête pas le groupe japonais Amada. Son usine de Château-du-Loir reste ouverte depuis le début de la crise sanitaire liée au coronavirus, poursuivant ainsi sa production de presses plieuses et de cisailles pour l’industrie. Des machines-outils exportées à 75 % depuis ce site du sud de la Sarthe, qui emploie 160 salariés. « Nous fournissons l’ensemble de la région Europe, ce qui signifie pour Amada l’expédition de nos produits de l’Islande à la Russie, en passant par la Turquie et le Maghreb. Or, dans certains de ces pays, l’activité économique ne s’est pas arrêtée. Nos clients ne comprendraient pas un report de nos livraisons », explique Matthieu Dutilleul, directeur de l’unité sarthoise.

Totalisant 196 millions d’euros de chiffre d’affaires, l’activité d’Amada en Europe subit néanmoins le ralentissement économique de cette crise sanitaire. À Château-du-Loir, si l’usine n’a pas fermé ses portes, elle voit son activité chuter de 50 à 60 %. « Nous avons levé le pied en raison de la fermeture d’une partie de nos fournisseurs. Certains clients diffèrent également l’installation de leurs nouvelles machines, car ils ne souhaitent pas accueillir dans leurs locaux des techniciens extérieurs. En revanche, nous n’avons pas d’annulation de commandes. »

Pas d’embellie à attendre

En conséquence, l’entreprise s’est réorganisée. 10 % de l’effectif a été placé en télétravail, et le personnel présent dans l’usine a été équipé des protections individuelles nécessaires à la poursuite de la production. Le site sarthois fonctionne ainsi avec une seule équipe quand, sur certains métiers, il tournait en journée continue, week-end inclus, avant les mesures de confinement.

Malgré cela, Matthieu Dutilleul n’anticipe pas avant plusieurs mois un retour au rythme de production d’avant crise. « Je ne vois pas d’embellie dans notre activité avant septembre. Nous avons encore un volume de commandes à honorer cet été. Mais compte tenu du trou d’air provoqué par cette crise sur l’économie et dans la trésorerie des entreprises, on peut s’interroger sur leur capacité à investir dans les prochains mois. » Amada devrait ainsi poursuivre son activité sur le rythme actuel au moins jusqu’à la fin juin.

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