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Coronavirus : malgré la crise, Pharmagest va continuer à investir
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Coronavirus : malgré la crise, Pharmagest va continuer à investir

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Après un exercice 2019 en ligne avec les prévisions, les dirigeants de Pharmagest s’attendent à traverser la crise liée au coronavirus sans dégâts : le leader de l’informatique officinal s’appuie sur une forte récurrence de son chiffre d’affaires et continue à investir.

Thierry Chapusot est le président du conseil d'administration de Pharmagest — Photo : © Pharmagest

« Il y aura un avant et un après crise du coronavirus. Tous les gouvernements vont investir massivement dans la santé », estime Thierry Chapusot, le président du conseil d’administration de Pharmagest. Après avoir dévoilé des résultats très solides pour l’exercice 2019, où le leader français de l’informatique officinale, basée à Villers-lès-Nancy, a atteint les 158 millions d’euros de chiffre d’affaires, en progression de 6,7 % par rapport à 2018, pour un résultat net à 30,3 millions d’euros, soit une progression de plus de 12 % par rapport à l’année dernière, les dirigeants de Pharmagest ont affiché leur « sérénité » face à la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.

Le groupe anticipe « 45 jours de très faible activité », mais devrait « tout de même terminer l’année en croissance », affirme le directeur général de Pharmagest, Dominique Pautrat. Dans un contexte très chahuté, l’entreprise se refuse à faire des prévisions plus précises, mais l’activité des mois de mai, juin, juillet et août devrait permettre « de rattraper le retard », estime Dominique Pautrat.

Rachat de la start-up PandaLab

La confiance dans la « résilience » du modèle économique de Pharmagest s’appuie notamment sur une forte récurrence de son chiffre d’affaires, qui s’établit à 66 %, ainsi que sur la bonne santé financière de l’entreprise : la trésorerie brute s’élève à plus de 97 millions d’euros au 31 décembre 2019, en augmentation de 3,4 %, quand les capitaux propres du groupe se montent à 131 millions d’euros au 31 décembre 2019, contre 117 millions d’euros à fin 2018.

Bien décidés à ne pas faire le dos rond en attendant la fin de la crise sanitaire, les dirigeants de Pharmagest poursuivent au contraire leur stratégie d’investissement : « Nous n’allons pas nous recroqueviller mais continuer à investir », insiste Thierry Chapusot, qui veut pouvoir « continuer à prendre de l’avance ». Après une année 2019 marquée par quatre opérations de croissance externe, dont deux prises de participation majoritaires, 2020 a démarré sur le même rythme. Après le rachat de Care Solutions, en Belgique, le groupe Pharmagest, par le biais de sa filiale Malta Informatique, vient en effet de boucler le rachat de 57 % du capital de la start-up PandaLab. La société, créée à Nancy en 2016, a mis sur le marché une solution de messagerie instantanée et sécurisée dédiée aux professionnels de la santé. « PandaLab revendique à ce jour une communauté de plus de 5 000 utilisateurs professionnels de santé dans plus de 5 régions en France. La barre des 100 000 messages par mois a été franchie en mars 2020 », précise le groupe Pharmagest dans un communiqué. Le groupe ne fait plus mystère de son appétit de croissance externe, que ce soit « pour des briques technologiques ou pour de la croissance économique », souligne Thierry Chapusot.

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