À Caen-Carpiquet, tout comme à Deauville-Saint-Gatien, plus aucun avion ne décolle : les appareils sont cloués au sol depuis l’annonce par le gouvernement du confinement de la population française. « Nous n’avons plus aucun trafic passager, plus de ligne régulière, plus de ligne vacances et ce au moins, jusqu’au 31 avril », confirme Maryline Haize-Hagron, directrice des aéroports normands, « nous étions à l’aune de lancer de nouveaux vols, l’activité est désormais réduite à zéro. »
Si les activités commerciales sont supprimées, l’aéroport de Carpiquet a toutefois conservé ses vols de type sécurité civile, pour les hélicoptères du Samu et les avions de l’Armée : « Une partie de nos équipes reste présente pour assurer les missions de service public, soit à peine 20 % de la centaine de collaborateurs employés sur le site. Les autres ont été placés en chômage partiel ou arrêt maladie. »
Flybe, première victime collatérale
Premier dommage collatéral à subir la crise de plein fouet, la compagnie aérienne Flybe, contrainte de mettre la clé sous la porte et de déposer le bilan le 12 mars dernier. « Elle subissait déjà une baisse très forte du remplissage de ses avions et la crise sanitaire a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », commente la directrice. La compagnie Flybe assurait la ligne Caen-Londres, une destination importante pour la capitale normande : « La ligne existait depuis 2014. Nous enregistrions chaque année, plus de 18 000 passagers, soit 6 % du trafic total de l’aéroport » regrette la directrice. Pour l’heure, aucune date de réouverture des aéroports normands n’a été fixée.