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Coronavirus : la savonnerie Fer à Cheval poursuit son activité sur le net
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Coronavirus : la savonnerie Fer à Cheval poursuit son activité sur le net

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La Nouvelle compagnie des détergents et du savon de Marseille, qui détient notamment la marque Fer à Cheval, est frappée par la fermeture de la plupart de ses réseaux de distribution. Elle mise sur le net et sur l’international pour parvenir à passer la crise.

Raphaël Seghin a repris avec son frère Yannick la société en 2013 — Photo : Photo : D.Gz.

« Nous avions vu les choses arriver. Depuis un mois, j’ai commencé à mettre en place une nouvelle organisation », explique Raphaël Seghin, président de la Nouvelle compagnie des détergents et du savon de Marseille, qui détient notamment la marque Fer à Cheval, née au XIXe siècle, en plein âge d’or des savonneries marseillaises. « Nous avons travaillé sur notre trésorerie, fait régler des factures en attente, augmenter nos stocks et décalé des achats ou des investissements », ajoute-t-il. Autant de mesures qui permettent à la savonnerie, reprise en 2013 par Raphaël et Yannick Seghin, de tenir bon malgré la fermeture de beaucoup de ses réseaux de distributions : boutique d’usine, revendeurs et certains grands comptes. « Nous avons misé sur la vente à distance via internet et sur l’export, notamment vers l’Asie, où l’activité reprend. Quand le confinement a été annoncé, semaine dernière, nous étions prêts ». La société enregistre traditionnellement 20 % de ses 8 millions d’euros de chiffre d’affaires sur les marchés étrangers.

Poursuivre la production

Durant sa dernière journée d’ouverture, la boutique d’usine a exceptionnellement réalisé trois fois le chiffre d’affaires d’une seule journée. « Nous avons, la semaine passée, doublé notre volume d’activité sur le net ».
Sur les 45 salariés de la savonnerie, 20 personnes sont encore en activité dans les locaux de l’entreprise. « La semaine dernière, j’ai quasiment passé la moitié de mon temps à faire de la pédagogie sur le terrain avec les équipes chargées de la production, de la logistique et de la maintenance. Pendant deux jours, j’ai même préparé les commandes avec les salariés. C’est très important, cette implication afin de souder les équipes »
Toutefois, en termes de trésorerie, la situation demeure tendue. « Pour le moment, les informations ne sont pas claires et les banques donnent la priorité aux activités qui sont totalement arrêtées. Il semblerait pour que l’instant, les garanties du gouvernement ne soient pas encore en place. De toute façon pour pouvoir bénéficier d’un prêt, il va quand même falloir montrer que l’on est capable de le rembourser. Quand cela est possible, mieux vaut essayer de mettre en place une stratégie permettant de s’en sortir tout seul ».

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