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Coronavirus : la crise fait naître le Syndicat des activités événementielles
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Coronavirus : la crise fait naître le Syndicat des activités événementielles

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Sous l’impulsion de Cédric Angelone et d’Eric Algoud, dirigeants des sociétés marseillaises Artkom et Mediacom, un syndicat des activités événementielles vient de se créer. Il a vocation à regrouper l’ensemble des entreprises du secteur événementiel, aujourd'hui mobilisé pour mettre en place de nouvelles règles prenant en compte le risque sanitaire et la sécurité du public.

Cédric Angelone, dirigeant d'Artkom, a créé le syndicat avec Eric Algoud, dirigeant de Mediacom — Photo : D.R.

Le confinement imposé par le gouvernement a brutalement interrompu toutes les activités liées à l’événementiel. « Chez Artkom, nous avons ainsi perdu la moitié de notre activité, liée à l’événementiel et à la communication interne », confie Cédric Angelone, dont l’entreprise basée à Marseille compte 17 salariés pour un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros. Il y a un mois, avec le dirigeant de l'agence marseillaise Médiacom Eric Algoud, il a l’idée de structurer la filière de l’événementiel.

« Notre métier n’est représenté par personne, explique le dirigeant d’Artkom. Or, pour franchir cette crise, il est essentiel de nous fédérer ». Ils commencent donc par contacter d’autres amis chefs d’entreprise et, rapidement, la démarche prend de l’ampleur. « En quelques jours, nous avions fédéré près de 80 entreprises, liées à l’événementiel et positionnées sur des métiers aussi divers que traiteur, photographe, agence de communication, radio, lieux de séminaires… Nous avons alors contacté la CCI Aix-Marseille Provence et nous avons décidé de structurer notre mouvement en créant un véritable syndicat des activités événementielles », poursuit-il. Aujourd’hui 142 entreprises ont rejoint le syndicat, représentant 1 370 emplois, dont 94 % sont touchés par le chômage partiel.

Être libéré des obligations sociales

« À ce jour, nos pertes de chiffre d’affaires s’élèvent à plus de 82 millions d’euros sur la période allant de mars à juin 2020. Nous n’avons pas besoin de subventions ou d’aides mais, pour que nos activités puissent vraiment repartir, nous demandons à l’État de nous libérer de nos obligations sociales, qui représentent près des deux tiers de nos budgets, pour l’ensemble de l’année 2020 », revendique déjà Cédric Angelone. Et de demander des protocoles sanitaires précis en fonction de la nature et de l’ampleur des événements une fois que l'activité aura repris.

« Nous avons appris à gérer le risque météo, le risque attentat… Nous avons su nous réadapter. Nous devons maintenant apprendre à vivre avec le risque sanitaire, mais nous avons besoin de protocoles clairs afin de pouvoir reprendre les événementiels en assurant la sécurité des publics que nous accueillons. Il existe des projets pour l’automne. Tout le monde est dans l’expectative. Pourront-ils se tenir ? Il nous faut des réponses », exige le cofondateur du syndicat.

Si le Syndicat des activités événementielles est né à Marseille et compte actuellement principalement des membres issus de la région Sud, la structure a vocation à accueillir plus largement toutes les entreprises et organisations qui en feront la demande. « Nous voulons être force de proposition pour l’ensemble de la filière. Nous avons donc tout intérêt à être collaboratifs. Nous vivons une situation hallucinante, qui nous rappelle que nous sommes tous responsables de nos projets. Nous devons désormais trouver de nouveaux modèles de développement, notamment plus responsable et plus durable », conclut Cédric Angelone.

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