Comment l'IRCE stimule l'entrepreneuriat en Paca
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Comment l'IRCE stimule l'entrepreneuriat en Paca

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Christophe Sivelle est directeur général de l'IRCE, l'Institut régional des chefs d'entreprise, qui, depuis sa création il y a 30 ans, a accompagné 5 000 entrepreneurs de Paca, contribuant à la création et au maintien de 15 000 emplois. Retour sur ce qui a fait les clés du succès de ce réseau d'entrepreneurs.

À l’occasion de ses 30 ans, l’IRCE met à l’honneur un chef d’entreprise ayant marqué son histoire. La première étape de cet "Itinéraire Entrepreneurial” était consacrée au parcours de Roger Pellenc (au centre), entouré ici de Jean-Pierre Pettavino, directeur général de Pellenc en charge du développement commercial, Régis Martin de Boudard, le premier directeur général de l'IRCE, Christophe Sivelle, directeur général de l'IRCE, Jean-Marc Gialis, directeur général de Pellenc en charge de la R&D.
— Photo : Pellenc

Le groupe Pellenc, dans le Vaucluse, construit machines, équipements et outillages électroportatifs pour l’agriculture spécialisée et l’entretien des espaces verts et publics et emploie aujourd’hui 1 500 salariés. Le Berceau Magique, de Charlotte Gaillard, à Toulon, est devenu un acteur clé du marché de la puériculture en France. Stéphanie Tosi commercialise des œuvres uniques et originales via une quarantaine de galeries d’art, Carré d'Artistes, en France et à l’international. Ces chefs d’entreprise sont quelques exemples des belles réussites « Made in IRCE », puisqu’ils ont tous poussé un jour la porte de l’Institut régional pour la création et le développement des entreprises, devenu, il y a quelques jours, l’Institut régional des chefs d’entreprise.

En trente ans, l’IRCE, qui dispose de trois points d’ancrage à Aix-en-Provence, Nice et Gap, a ainsi apporté sa contribution dans la création ou le maintien de 15 000 emplois. Il a accompagné 5 000 entrepreneurs dans leur stratégie (créer son entreprise, financer son développement, aller à l'export, innover) et plus de 300 par an ces dernières années. Les chiffres sont toutefois un bon indicateur de succès, pour le directeur de l’IRCE, Christophe Sivelle, « LA belle réussite, c’est avant tout un chef d’entreprise qui, au bout de 20 ans, prend toujours autant de plaisir à aller dans sa boîte chaque matin. C’est un dirigeant qui a réussi à mettre en parallèle ses valeurs, ses ambitions et son entreprise. »

Les 5 ingrédients de la réussite

Pour emmener les chefs d’entreprise (créateurs, repreneurs ou en développement) sur la voie de la réussite, l’IRCE a mis au point une recette constituée de cinq ingrédients, plus ou moins dosés selon les besoins du dirigeant.

« Cette recette se compose d’ateliers méthodologiques en groupe animés par un expert terrain et d’ateliers d’application en sous-groupe et en entreprise, qui permettent à chaque entrepreneur de bénéficier des retours d’expérience de leurs pairs. Il y a aussi une mise en réseau avec les autres participants, avec les consultants, avec tous les acteurs incontournables de la problématique du dirigeant et avec IRCE entrepreneurs, un réseau lancé en février 2018, qui compte déjà 500 membres, tous des anciens qui ont fait au moins un parcours chez nous. Il y a de l’ingénierie financière et enfin un accompagnement individuel par un membre de l’équipe IRCE et par un consultant de son choix, sur le thème de son choix », détaille Christophe Sivelle.

Dans le paysage des acteurs qui ont vocation à développer et favoriser l’entrepreneuriat, toute l’originalité de l’IRCE repose sur un parcours d’accompagnement collectif allant de 3 mois à un an, un « parcours de transformation, qui aide le dirigeant à révéler ses talents de chef d’entreprise ». Cette mission reconnue d’intérêt général bénéficie du soutien financier de partenaires publics (60 %) - la Région Sud, l’Europe, les métropoles Nice-Côte d’Azur et Aix-Marseille - et de plus en plus de partenaires privés : les banques, de grands groupes comme Total, EDF ou plus récemment Airbus et une petite dizaine « d’IRCéens engagés ». Les participants aux programmes paient aussi en moyenne 30 % du coût réel des prestations dont ils bénéficient et « peuvent d’ailleurs solliciter leur organisme collecteur pour la prise en charge de ce coût restant », précise Christophe Sivelle. Enfin, d’ici à quelques mois, l’IRCE devrait s’ouvrir au mécénat.

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