Bordeaux
Comment Cédric Montet, fondateur d'api.video, a réussi à lever 5,5 millions de dollars
Témoignage Bordeaux # Levée de fonds

Comment Cédric Montet, fondateur d'api.video, a réussi à lever 5,5 millions de dollars

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Api.video vient de lever 5,5 millions de dollars auprès du parisien Kima Ventures, créé par Xavier Niel, du fonds anglais Blossom Capital et de business angels. Ayant fondé en 2019 cette start-up bordelaise spécialisée dans la gestion de vidéo en ligne, Cédric Montet revient sur ce premier tour de table.

Cédric Montet, fondateur d'api.video à Bordeaux : " En un mois et demi, tout à distance via Zoom, les business Angels les plus reconnus avaient fait passer notre dossier" — Photo : DR

« Avec la plateforme Libcast, fondée en 2006 à Bordeaux, notre équipe de douze collaborateurs avait l’expérience d’une création d’entreprise plus traditionnelle, qui investit avec l’argent qu’elle gagne, principalement pour un marché français. Pour notre projet api.video lancé en 2019, nous cherchions à adresser un marché plus vaste, plus mondialisé. Il s'agit de permettre aux développeurs d’intégrer rapidement et avec quelques lignes de code le flux de travail pour télécharger, gérer et diffuser des vidéos dans leur propre plateforme, service ou application. Objectif : Abstraire toute la complexité liée au processus vidéo et d'offrir une expérience de qualité Netflix au public.

Pour avoir les moyens de nos ambitions, nous devions faire entrer des capitaux extérieurs. Nous avons cherché des investisseurs privés qui à la différence d’emprunts non dilutifs permettaient de valoriser la société. Notre projet est en effet également basé sur l’embauche de profils plus anglo-saxons, lesquels en plus d’une rémunération en salaire fixe demandent à bénéficier d’un schéma de rémunération basé sur la réussite du projet, sous forme de parts.

Valoriser sa start-up

En voulant d’emblée travailler avec des acteurs qui valoriseraient la société nous avons rencontré le fonds de Xavier Niel en décembre 2019 afin de lui présenter notre projet. Ce fonds qui s’engage habituellement à hauteur de 150 000 euros, nous a accordé 250 000 euros. En l’espace de trois semaines, juste avant le Covid, Kima Ventures nous a fixé une première valorisation, un point de repère sur le marché, ce qui est important pour une start-up comme la nôtre, sans élément de gestion probant à présenter, tel l’Ebitda par exemple.

Tout en restant majoritaires au capital, nous souhaitions également nous entourer de profils entrepreneuriaux, je me suis donc intéressé aux business Angels qui avaient une cohérence avec notre technologie qui va de la statistique à l’hébergement de données. Pour cela nous avons voulu constituer un pool d’investisseurs. En un mois et demi, entre mars et avril, tout à distance via Zoom, les business Angels les plus reconnus avaient fait passer notre dossier. Je pense à des business Angels tels que Florian Douetteau, fondateur de Dataiku ou encore Octave Klaba d’OVH. Ce sont ainsi 500 000 euros supplémentaires qui étaient levés fin avril.

Un troisième investisseur s’engage

C’est alors qu’un pur fonds s’est présenté. Blossom Capital nous a contactés deux jours après avoir reçu le financement des business Angels. Et cinq jours plus tard, une offre de 4,6 millions de dollars nous parvenait, sur une valorisation supérieure à celle déterminée par Kima Ventures. Le fonds Blossom est souscrit par des entrepreneurs de la Silicon Valley. Notre intérêt était aussi celui de nous rapprocher d’acteurs qui ont eux-mêmes monté des startup à la manière anglo-saxonne. Pour l’heure, je souhaiterais lever le pied, retourner au travail… Mais nous attendons un nouveau tour de table en fin d’année, entre 15 et 20 millions de dollars pour accroître notre pénétration sur le marché nord américain notamment.»

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