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Cocktalis se lance dans la grande distribution
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Cocktalis se lance dans la grande distribution

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L’entreprise haut-rhinoise Cocktalis, spécialisée dans les bases de cocktails pré-mélangées, se lance sur le marché des grandes et moyennes surfaces avec la commercialisation d'une nouvelle ligne de vins et de pétillants pour le domaine Lamborghini.

— Photo : ©Cocktalis

Cocktalis (CA : 7 M€, 200 collaborateurs), discret vendeur de bases de cocktails pré-mélangées situé à Hésingue, s’attaque à un nouveau marché. Depuis octobre dernier, l’entreprise haut-rhinoise commercialise une nouvelle gamme de boissons, des vins pétillants, du prosecco, des vins blancs et des vins rouges. Les bouteilles sont produites par le domaine Lamborghini en Italie, propriété la famille de Ferruccio Lamborghini, créateur des voitures de luxe du même nom ayant acquis le domaine dans les années 60.

Jusqu’ici, Cocktalis vendait ses bases de cocktails aux professionnels des cafés, hôtels et restaurants (CHR). En France, cela représentait environ 150 000 bouteilles par an. La commercialisation de la nouvelle gamme du domaine Lamborghini, dont le nom est associé au secteur du luxe, doit permettre à Cocktalis de renforcer son positionnement et son image de marque dans le CHR, mais aussi d’accéder à de nouveaux clients. « 80 000 bouteilles doivent être commercialisées en France, dans les grandes et moyennes surfaces (GMS) et chez les cavistes », explique Meltem Gogktas, la directrice générale du groupe. Il s’agit de vins d’entrée de gamme et de cuvées d’exception. « Nous espérons en tirer une augmentation du chiffre d’affaires de 15 % par an », poursuit-elle.

Un concept tiré d’une expérience personnelle

Cocktalis possède aujourd’hui deux sites, un à Hésingue où se trouve le siège et les équipes commerciales, et un en Suisse, Cocktalis AG, en charge des exportations. La production des bases de cocktails est assurée par un prestataire en Italie dont Cocktalis préfère ne pas révéler le nom « pour des raisons de protection concurrentielle », indique le service marketing. Chez Cocktalis, les exportations représentent un peu moins de 40 % du chiffre d’affaires du groupe. Les produits sont vendus principalement dans l’Union européenne, mais aussi au Liban, en Chine, aux USA, au Maroc, aux Emirats Arabes Unis ou encore en Serbie. Les distributeurs se trouvent en Angleterre, en Belgique et au Portugal.

Derrière le concept de Cocktalis, se cache l’Alsacien David Meyer. À sa création en 2001, l’entreprise s’appelait Enjoy. « David Meyer a commencé dans son studio alors qu’il était barman en Suisse, explique Meltem Goktas. Il a eu l’idée de créer Coktalis en préparant des bases de cocktails pour ses collègues afin qu’ils puissent les reproduire à l’identique. » L’entrepreneur reste discret. Il possède d’autres entreprises dans l’immobilier, la location de bâtiments, notamment à Hésingue et d’autres activités similaires à Cocktalis. « Cette discrétion est liée à la nature des clients de Cocktalis, explique la directrice. Quand les CHR vendent leurs cocktails, ils ne les vendent pas sous ce nom. Ils parlent de cocktails maison. » Seul le logo de Cocktalis est parfois visible sur la carte. Sur les bouteilles du domaine Lamborghini, il n’apparaîtra pas.

« Les tendances viennent de l’étranger »

Les matières premières principales comme la cachaça, le rhum ou la tequila proviennent principalement du Brésil, de la Guadeloupe ou du Mexique. Les collections sont régulièrement actualisées. Pour connaître les nouvelles tendances, Cocktalis participe à des réunions avec des regroupements du domaine de la boisson et à des salons spécialisés. Selon la directrice générale, « les tendances viennent de l’étranger. Jamais de la France. D’autres pays, qui aiment la fête comme l’Espagne ou le Brésil consomment davantage. Les Français sont frileux face aux nouveautés. »

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