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Clix Industries : Quelle est la feuille de route du repreneur ?
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Clix Industries : Quelle est la feuille de route du repreneur ?

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Richard Boudinot a repris Clix, société d'étude et d'assemblage par collage. Il se place dans la continuité du fondateur, tout en visant de nouveaux caps.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Une passation dans la continuité, sans rupture avec l'héritage de Michel Déléris, le fondateur de Clix Industries en 2003 (un entrepreneur à qui l'on doit l'enseigne Jedo Technologies, ndrl). Tel est le crédo de Richard Boudinot qui a racheté cette PME de douze salariés le 1er juin dernier. « Ce que je savais faire pour les autres, je voulais le faire pour moi, explique le repreneur de 46 ans, ancien directeur de la filiale française d'Hydro System France spécialisée dans la fabrication de machines-outils, dont le siège se situe à Colomiers (930.000 euros de CA et une quinzaine de salariés). J'ai eu une opportunité que j'ai saisie. J'ai ainsi racheté toutes les parts du fondateur et je suis le seul actionnaire. »

Diversification et communication

Désormais à la tête de l'entreprise spécialisée dans l'étude et la réalisation d'assemblage par collage pour l'aéronautique, le spatial, le ferroviaire ou encore la défense, Richard Boudinot envisage de lui donner une nouvelle « impulsion », comme il dit. « Le potentiel était là, il fallait quelqu'un pour s'en occuper », estime celui qui a dégagé plusieurs leviers de croissance pour la faire décoller en France mais aussi à l'international. À commencer par la communication : « Le collage n'est pas connu. Et nous sommes les seuls à le faire en France en tant que prestataire. Aussi, nous devons le faire savoir. Le site internet sera restructuré afin de mettre en avant les avantages du collage et les fonctions qui lui sont liées, telles que l'étanchéité ou encore du rattrapage de jeu qui permet une gestion de l'énergie thermique ».

Innovation et création de produits propres

Le patron mise aussi sur le développement industriel de produits propres, conçus et brevetés avec le CNRS comme le mât en composite auto déployable pour les satellites et le pivot à lame orthogonale sans friction pour l'optique et la météorologie.

Automatisation

Cette nouvelle ère passe également par une réorganisation de l'atelier avec une gestion du stock des produits semi-finis optimisée. Objectif : anticiper les commandes pour gagner en réactivité. En revanche, Richard Boudinot n'envisage pas d'investissement lourd dans le parc de machines, hormis l'achat d'un nouveau robot de 30.000 euros dans les prochains mois. Car Michel Déléris avait déjà automatisé le processus industriel il y a sept ans en équipant l'usine située à Montrabé avec trois robots.

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