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CES 2017 : Pourquoi les Bordelais de SimforHealth y vont
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Jérôme Leleu P-dg de SimforHealth CES 2017 : Pourquoi les Bordelais de SimforHealth y vont

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SimforHealth, le département bordelais de l’entreprise Interaction Healthcare (52 salariés; 4,2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015), s’envole en janvier à Las Vegas. Son PDG Jérôme Leleu espère ainsi développer à l’international sa PME, spécialisée notamment dans les applications de simulation numérique pour le secteur de la santé.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Le Journal des Entreprises : Vous allez pour la première fois au CES de Las Vegas avec SimforHealth. Pourquoi?

Jérôme Leleu : Ça fait trois ans qu’on me propose d’y aller. L’événement étant orienté BtoC, je ne voyais pas l’intérêt de notre présence. Cette année, on a été retenu dans l’espace santé du CES. On a un momentum de la société qui est très important. D’une part, nous sommes soutenus par la région Nouvelle-Aquitaine. D’autre part, l’espace santé du CES est dédié aux objets connectés et à la réalité virtuelle pour les patients. Il y a une tendance très forte autour de cela cette année. Donc, pour nous, il fallait y être. Enfin, nous sommes dans une démarche de "go to market" pour aller aux États-Unis. Il faut dire que nous avions été sélectionnés, quelques mois auparavant par Stanford Medecine X pour présenter notre produit. Ça a aidé notre candidature !

Vous avez développé un projet particulier avec la faculté de Nice et Harvard Medical International pour le CES. Avec le voyage, le stand… ça doit représenter un coût ?

J.L. : Si on extrait la partie projet et la partie RH, ça représente 40 000 dollars. C’est loin d’être négligeable. Mais nous n’irons pas l’année prochaine. Plutôt que de se dire on y va tous les ans, façon « big trip », nous avons considéré que c’était le bon moment. On a un vrai projet autour de la réalité virtuelle à présenter.

Avec le nombre de visiteurs, professionnels et journalistes, il y a des opportunités à développer ?

J.L. : À Stanford Medecine X, je vais voir dix fois, ou cent fois, moins de personnes. Par contre, je n’aurais que des acteurs de la santé et qui sont intéressés par nos solutions. Au CES, il y a une notion de notoriété, où l’on peut montrer notre savoir-faire. L’événement est aussi un moyen de repérer les technologies que l’on pourrait intégrer à notre produit. Et de rencontrer d’éventuels partenaires.

C’est quand même une forme d’aboutissement de partir là-bas?

J.L. : Je ne veux pas dire : « Regardez, nous allons au CES, c’est super ». Nous y allons parce que nous sommes prêts à nous développer à l’international. On a la bonne équipe, on est mature pour y aller. Mais il faut être extrêmement humble par rapport à ce marché. Le rythme de business aux États-Unis est complètement différent de celui de la France.

Qu’est-ce que serait un CES réussi pour SimForHealth ?

J.L. : Il y a déjà une notion d’aboutissement pour l’équipe qui travaille au quotidien sur ce projet. Le développement de collaboration dans le domaine partenarial, la validation de notre potentiel de développement aux États-Unis grâce aux participants du CES sont évidemment importants. Et s’il y a des choses très concrètes, forcément ce sera réussi !

Le focus (articles, etc.) que permet l’événement sur nous est aussi intéressant. Mais ce n’est pas parce qu’on aura parlé de nous que l’affaire sera remportée. Il y a un cimetière de start-up qui ont gagné des prix au CES…

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