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Ce qu'attendent les chefs d'entreprise du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Ce qu'attendent les chefs d'entreprise du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur

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À quelques jours du second tour des élections régionales, les chefs d’entreprise de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur reviennent sur leurs attentes envers l’institution régionale, dotée depuis 2015 de compétences économiques élargies. Témoignages.

Les conseils régionaux jouissent depuis la loi Notre de 2015 de compétences économiques élargies — Photo : Didier Gazanhes

À quelques jours de l'élection du prochain président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (présidé depuis 2017 par le Républicain Renaud Muselier) et après une année de crise sanitaire, qu’attendent les chefs d’entreprise présidents de réseaux économiques de l'institution locale ? Encore plus d’implication auprès du monde économique, et plus précisément des entreprises.

Un constat positif sur l’action régionale

"Pendant l’année écoulée, les élus régionaux ont démontré qu’ils savaient faire et étaient à l’écoute des entreprises et de nos besoins. Nous espérons que la mobilisation de la Région pour la période à venir demeurera aussi forte", commente ainsi Sylvie Plunian, présidente de l’association Femmes Chefs d’entreprise de Marseille et directrice générale de la société marseillaise Catova (10 salariés, 2 millions d’euros de chiffre d’affaires).

Un point de vue partagé par Véronique Maurel, présidente de la CPME 83, vice-présidente de l’Union patronale du Var et dirigeante de l’entreprise Ixarys, spécialisée dans la conception de logiciels de gestion dédiés au monde viticole à Lorgues, qui estime que "la Région Paca a placé l’économie en haut de la pyramide".

De même pour Philippe Renaudi, président de l’UPE 06, à la tête de l’entreprise familiale de BTP Tama, à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes). "On ne peut être que satisfait des aides apportées par la Région pour faire face à la crise du Covid mais aussi, dans les Alpes-Maritimes, après le passage de la tempête Alex en octobre 2020. Il faut reconnaître que l’économie a été soutenue. Le soutien reçu a même presque été abusif puisqu’il y a eu 40 % de moins de défaillances d’entreprises l’an dernier", remarque-t-il.

Résorber les lenteurs administratives

Malgré ce constat positif, les dirigeants font ensuite part de nombreuses attentes. Ainsi, Sylvie Plunian souhaiterait que la Région se mobilise davantage pour les jeunes. "J’attends aussi la mise en place de formations ciblées dans les métiers du tourisme, du numérique et de la transition énergétique pour faciliter, demain, l’insertion et l’employabilité de nos jeunes", ajoute de son côté Véronique Maurel, qui met par ailleurs en avant la lenteur des procédures administratives régionales : "Tous les chefs d’entreprise que je représente souhaitent aussi une instruction plus rapide des dossiers : quand un dirigeant a besoin de fonds, de renforcer sa trésorerie, c’est compliqué d’attendre. Dans le même ordre d’idées, j’aimerais que le dépôt de dossiers pour demander des fonds européens soit facilité. Enfin, j’attends de la Région qu’elle nous aide davantage à nous positionner sur des appels d’offres européens ou nationaux car les PME ont aussi la capacité de répondre à de grands appels d’offres", souligne-t-elle.

Côté grands projets, si Philippe Renaudi ne croit plus vraiment dans le TGV Nice-Marseille, il rappelle en revanche l’importance du soutien de la Région Sud auprès de la métropole Nice Côte d’Azur dans le contrat de relance et de transition énergétique (CRTE). "Ce contrat prévoit plus de 2,5 milliards d’euros d’investissements. C’est un sujet capital dans les années à venir", conclut-il.

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