Can Packaging : La petite boîte qui monte
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Can Packaging : La petite boîte qui monte

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Emballage Après 3 ans d'innovations, Can Packaging vient de déposer une nouvelle marque, Green Can. Un concept d'emballage recyclable composé à 98% de carton. Poursuivant sa croissance, la PME de Riedisheim envisage à moyen terme d'implanter des usines en Europe.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Innovante, exportatrice, bénéficiaire, familiale. Can Packaging fait figure de PME modèle dans le contexte économique actuel. Depuis 22 ans, l'entreprise fabrique des emballages en carton pour l'industrie agroalimentaire en France et en Allemagne. Avec cette spécificité: 100% de ses machines de production sont construites en interne, de la conception à l'assemblage. C'est dans cette démarche permanente d'innovation que la PME a déposé la marque Green Can. Un nouvel emballage rigide composé de 92 à 98% de carton, dont 70% de cartons recyclés et le reste issu de fibres provenant de forêts «gérées durablement». Can Packaging a rencontré un grand succès en présentant ce concept sur un salon en Allemagne en septembre dernier et espère confirmer ce succès lors du prochain salon de l'emballage qui se tient à Paris, du 19 au 22novembre. «Green Can synthétise trois ans d'innovations. Nous avons beaucoup travaillé sur l'étanchéité. Nous sommes parvenus à faire barrage à l'oxygène et à l'humidité», explique Guillaume Sireix, le directeur général de l'entreprise. Pour atteindre ces performances de conditionnement, le fabricant a investi entre 1million et 1,3million d'euros par an pendant trois ans. Mais sa maîtrise technique lui ouvre de nouveaux marchés, comme celui du tabac. En créant sa propre marque, l'entreprise souhaite toucher le consommateur final qui pourrait bientôt voir apparaître le logo Green Can sur les emballages de ses produits de grande consommation. «Il faudra d'abord convaincre nos clients et ensuite les consommateurs. Si cela fonctionne, nous lancerons un site d'information pour le grand public. Mais c'est une perspective à un ou deux ans», prévient Guillaume Sireix.




Le site de Loire-Atlantique comme modèle

Le dirigeant prévoit également d'implanter des usines en Europe, près de ses clients, d'ici quatre à cinq ans. L'idée est de reproduire l'unité de production que l'entreprise a construite en 2010 à Ancenis, en Loire-Atlantique. Cet investissement de 2millions d'euros visait à réduire les frais de transport et à se rapprocher du marché agroalimentaire de l'Ouest de la France. Une stratégie payante: le site emploie 14 salariés et ses volumes sont en constante augmentation. «Nous réalisons cinq fois plus de volumes que ce qui était prévu au départ. L'an prochain, nous installerons une ligne de production supplémentaire pour libérer 30% de capacité de production et accepter de nouveaux clients», indique Georges Sireix, le président fondateur de Can Packaging. Suivant les demandes et les opportunités du marché, l'entreprise proposera à ses clients d'implanter une usine à proximité de leur site ou en espace directement attenant, en «wall to wall». «Lorsque nos clients visitent le site d'Ancenis, ils sont convaincus», affirme Georges Sireix. Des projets d'implantation pourraient voir le jour en Allemagne notamment, puisque la PME haut-rhinoise y réalise 50% de son chiffre d'affaires.




Une croissance maîtrisée

Can Packaging se construit un avenir ambitieux mais dispose de sérieux atouts face à ses concurrents. «Nous sommes les seuls en Europe à proposer des emballages en tout carton rigide. Nos concurrents fabriquent des boîtes composites traditionnelles, avec couvercle en plastique, membrane en aluminium et fond de boîte en métal», assure Georges Sireix. De plus, la PME familiale a grandi au fil des années et emploie 35 salariés. Depuis 2009, son chiffre d'affaires a doublé pour atteindre aujourd'hui 10,8millions d'euros. Avec Habsheim et Ancenis, elle possède deux sites de production qui tournent 24h/24 et 7 jours/7. En moyenne, son activité croît chaque année de 30% et ce rythme n'est pas prêt de ralentir. «Nous grandirons encore mais nous essaierons de maîtriser notre croissance. Nous prévoyons un développement étapes par étapes. La croissance viendra de nos sites dispersés», prévoit Guillaume Sireix. Tout en précisant que la course à la taille n'est pas l'objectif principal. «Nous sommes trop petits pour travailler avec de grands groupes comme Danone. Mais finalement une grande partie du marché agroalimentaire en France et en Allemagne est trustée par des entreprises de taille moyenne, et cela nous correspond bien», analyse le directeur général.

Can Packaging



(Riedisheim) Président: Georges Sireix 35 salariés Chiffre d'affaires 2011: 10,8millions d'euros 03 89 54 04 44

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