Pour le spécialiste du cadeau gadget CadoMaestro, l’année 2024 s’annonce comme "une année charnière et technique pour tester et lancer CadoMaestro à l’international", lance son dirigeant-fondateur Sylvain Bruyère. En incluant la PME (5 salariés, 3 M€ de CA) et sa société sœur Camalo, qui assure sa logistique et son service client, l’activité emploie aujourd’hui 18 salariés pour un chiffre d’affaires de 4,5 millions d’euros. Et CadoMaestro mise sur le commerce hors des frontières pour "doubler le chiffre d’affaires sous trois ans".
Changement de nom et démarrage en Allemagne
Pour atteindre cet objectif, la PME ligérienne a décidé en mars dernier de changer de nom. Exit Cadeau Maestro, place à CadoMaestro. "Pour aborder l’international, nous avions besoin d’une marque plus forte, qui se prononce plus facilement et qui soit plus facile à retenir par nos clients. Nous avons soumis notre problématique à l’agence de branding Graphéine qui nous a proposé de regrouper Cadeau et Maestro en un seul mot et en remplaçant le "eau" de cadeau, très français, par un "O" plus facile à prononcer à l’international", explique le dirigeant.
Dans la foulée, l’enseigne ligérienne d’e-commerce a décidé, courant novembre d’attaquer le marché allemand, en lançant la version germanique de son site internet. "Nous sommes en phase de test sur ce pays et en phase de rodage informatique. L’objectif étant de remettre à plat tout notre système informatique, ERP et e-commerce, sur 2024 pour enchaîner notre déploiement dans d’autres pays dès 2025", développe Sylvain Bruyère.
Dans les "autres pays" en question, on trouve l’Italie, l’Espagne, l’Autriche. Et, dans un second temps, la Belgique pour "cibler la partie flamande" et la Suisse "qui a un fort pouvoir d’achat mais des problématiques douanières". Le Royaume-Uni et ses problématiques de coûts des douanes et du transport depuis le Brexit n’arrive qu’en dernier lieu.
Sortir du statut de retailer
Cette internationalisation va de pair avec un changement stratégique plus profond pour la PME ligérienne. "Pendant très longtemps nous avons été un retailer. Nous achetions des produits à différentes marques et nous les proposions à la revente. Désormais, notre ambition est de créer une marque forte avec nos propres produits. L’objectif est d’arriver sous deux ans à 100 % de produits propres que nos clients pourront personnaliser", développe Sylvain Bruyère.
Pour CadoMaestro - qui dispose déjà d’une centaine de produits sous ses propres marques (CadoMaestro, Lixi pour les lampes personnalisables) - cette stratégie induit une réduction inévitable de sa gamme de produits. "C’est un choix difficile. Nous allons perdre en variété de produits mais nous aurons des produits différenciants, à des prix imbattables, et que nos clients ne trouveront pas ailleurs. Nous achèterons mieux avec moins de produits mais de plus grosses quantités. Ce qui va aussi nous donner de l’air en termes de marges", argumente le dirigeant de CadoMaestro. Avec ses propres produits, estampillés à la marque CadoMaestro, la PME ligérienne espère se démarquer des autres e-commerçants. "Nous aurons vraiment une carte à jouer à l’international", espère Sylvain Bruyère.
L’entreprise continuera en parallèle à développer ses propres produits pour d’autres boutiques et concept stores (une centaine aujourd’hui en France) sous la marque Opari.
