Née en novembre 2020, la start-up brestoise de cybersécurité BZHunt a connu un départ foudroyant, dépassant le million d’euros de chiffres d’affaires dès 2022 avec 1,2 million d’euros de chiffre d’affaires. "Nous avons multiplié par trois notre chiffre d’affaires entre 2021 et 2022. Mais on ne le refera pas en 2023", sourit Brice Augras, le fondateur de la société. Avec son associé et CTO, arrivé en 2021, Victor Poucheret, ils visent plutôt un chiffre d’affaires stable en 2023.
Poser des fondations solides
L’année passée a en effet été consacrée à la structuration de l’entreprise. "Début 2022, nous étions quatre personnes. Nous sommes aujourd’hui 11 salariés dont 6 à Brest", explique Brice Augras. BZHunt vient d’investir 500 000 euros dans de nouveaux locaux zone de Prat Pip, près de l’aéroport, où l’équipe a emménagé pendant l’été. "Le fait que nous soyons Brestois est un signal fort, tout comme le fait que le siège de l’entreprise reste ici", insistent les dirigeants. Ceux-ci ont mis à profit l’année pour aller à la rencontre des structures locales comme la CCI. "Nous avions un peu la tête dans le guidon car l’activité est partie vite et fort dès 2021. Nous devions prendre le temps de rencontrer les acteurs locaux." La start-up a aussi rejoint le Village by CA Finistère fin 2022.
La structuration de l’entreprise est aussi passée par l’embauche de personnes sur des postes clés comme la direction commerciale. "Auparavant, c’est moi qui assurais la partie commerciale mais ce n’était plus possible, relate Brice Augras. Sur ces postes, nous pouvons nous permettre de travailler à distance avec des profils séniors. Nous sommes donc présents à Rennes, Paris et Lyon à travers eux." Grâce à cette pause pour prendre le temps de poser des fondations solides pour BZHunt, Brice Augras et Victor Poucheret estiment pouvoir à nouveau multiplier par trois le chiffre d’affaires de l’entreprise dès 2024.
Approchés par des grands groupes
Le business model de BZhunt, lui, n’a pas changé. L’entreprise s’adresse aux PME locales mais répond aussi à des sollicitations à l’international. Dès 2021, 50 % des clients étaient bretons et 50 % d’ailleurs en Europe, Afrique et Asie. Un marché rendu accessible malgré la distance grâce à leur innovation maison : une sonde que l’entreprise envoie aux clients par colis et qui permet de travailler à distance comme s’ils étaient sur place. "Et de plus en plus, nous sommes sollicités par des grands groupes grâce au bouche-à-oreille", se félicitent les dirigeants.
La start-up propose des services classiques comme des audits, des tests d’intrusion aux entreprises, de la formation et de la réponse à incident. Mais BZHunt se différencie des autres entreprises de cybersécurité en garantissant que 30 % du temps de ses salariés soit consacré à la recherche et l’innovation dans un secteur où les menaces évoluent rapidement. Ils participent également à des évènements de "Bug Bounty". Ces programmes, où il faut être invité, consistent à chercher, pendant un temps donné, toutes les failles informatiques d’une structure. Les "hackers" sont alors rémunérés à la faille identifiée. "Cette année, nous avons notamment travaillé sur les infrastructures informatiques des Jeux Olympiques de Paris 2024."
