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[BFM Lyon / Le JDE] Lingerie Lise Charmel : « On n'est pas préparé à subir une cyberattaque »
Rhône # Textile # Procédure collective

[BFM Lyon / Le JDE] Lingerie Lise Charmel : « On n'est pas préparé à subir une cyberattaque »

Olivier Piquet, directeur général du fabricant lyonnais de lingerie Lise Charmel, répond aux questions d’Audrey Henrion (Le Journal des Entreprises Auvergne-Rhône-Alpes) et Octavie Couchard (BFM Lyon) dans l’émission "Lyon Business" du 12 janvier.

Olivier Piquet, directeur général de Lise Charmel, raconte la grave cyberattaque subie par le fabricant de lingerie en novembre 2019 — Photo : Capture d'écran BFM Lyon

Lise Charmel, fleuron industriel lyonnais spécialisé dans la production de lingerie (900 salariés dont 300 dans le Rhône / CA 2020 : 35 M€) a été victime d’une cyberattaque en novembre 2019. Depuis, l’entreprise a relancé ses outils de production mais cet événement a créé un véritable traumatisme, au point d’imposer un placement en redressement judiciaire.

Olivier Piquet, le directeur général de Lise Charmel, n’oubliera jamais ce matin du 7 novembre. "En l’espace de trois heures, l’intégralité des données du groupe a été cryptée. Vers 7 heures du matin, les premiers salariés ont allumé leur ordinateur et ont vu leurs écrans cryptés avec des messages pour payer une rançon", décrit le dirigeant, qui tient à témoigner de cette attaque car, selon lui, les entreprises ne sont pas préparées. "On ne sait pas quoi faire : cliquer, tout débrancher ? Il y avait une absence de préparation".

Engagement des salariés

Passé "l’état de choc" après plusieurs semaines voire plusieurs mois d’activité ralentie voire stoppée, l’entreprise se place en redressement judiciaire. "Cette situation a aussi stressé nos partenaires, banques, assurances, fournisseurs, mais la plupart ont joué le jeu de la solidarité", rapporte le dirigeant, qui souligne que, grâce aux sauvegardes informatiques, "on a pu reconstituer nos applications et nos données". Pour lui, l’entreprise Lise Charmel, tirée d’affaire, doit aussi une fière chandelle à l’engagement des prestataires et des équipes en interne". Depuis l’été 2020, la situation est redevenue "normale" pour le groupe.

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