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Bel’Vue mise sur la franchise pour s’imposer dans la fenêtre de toit
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Bel’Vue mise sur la franchise pour s’imposer dans la fenêtre de toit

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Le dirigeant du groupe Fineview, Cyril Ecuyer, a choisi la franchise pour développer sa filiale Bel’Vue, basée à Laneuveville-devant-Nancy. Spécialisée dans l’installation des fenêtres de toit chez les particuliers, la PME table sur un réseau de six franchisés d’ici à fin 2022.

"La pose de fenêtres de toit est un métier à part entière, demandant une expertise en menuiserie, couverture et étanchéité. C’est pour cela que j’ai créé Bel’Vue", détaille Cyril Ecuyer, le dirigeant de Bel’Vue — Photo : Jean-François Michel

Deux années de travail auront été nécessaires pour peaufiner le concept : le groupe Fineview (CA : 3 M€ ; 40 salariés), basé à Laneuveville-devant-Nancy, vient de lancer Bel’Vue, le premier réseau de franchise multimarques spécialisé dans la fenêtre de toit pour les particuliers. Dirigée par Cyril Ecuyer, la PME veut installer six franchisés dès la fin de l’année 2022 et vise les 35 magasins sous enseigne Bel’Vue en cinq ans, soit environ 20 millions d’euros d’activité.

En 2011, quand Cyril Ecuyer créé la société Isol’Expert, l’activité est concentrée sur l’isolation des combles. Rapidement, la PME se diversifie, pour travailler également sur la couverture, la zinguerie, et en 2017, la fenêtre de toit. La marque Bel’vue est créée, pour scinder les activités et optimiser les modèles. "Malgré la conjoncture morose liée aux confinements, malgré la hausse des prix des matières premières, nos résultats ont dépassé nos attentes", dévoile Cyril Ecuyer. Créée en 2020, la société Bel’Vue dépasse son prévisionnel de 25 % lors du premier exercice pour atteindre un chiffre d’affaires de 500 000 €, puis 1,2 million d’euros en 2021 et dépasse le prévisionnel de 15 % sur l’exercice 2022, année que la société devrait terminer sur un chiffre d’affaires de 1,8 million d’euros. "Nous sommes sur un marché de niche qui n’est pas structuré, sur lequel il n’y a pas d’intervenants reconnus", détaille Cyril Ecuyer.

40 % de l’activité entre Thionville et Nancy

Aujourd’hui, les fenêtres de toit sont installées par des couvreurs ou des menuisiers, en faisant "du remplacement un pour un, c’est-à-dire une fenêtre de toit de même dimension et de même marque", précise le dirigeant de Bel’Vue. Constatant qu’il n’est pas possible de créer beaucoup de valeur dans ces conditions, Cyril Ecuyer met en place des "éléments de différenciation" pour imposer Bel’Vue sur un marché dans lequel 75 % des ventes se font en rénovation, avec un parc installé de 16 millions de fenêtres de toit en France : une visite technique systématique, des process et des méthodes de ventes spécifiques, des systèmes de levage et un soin apporté à l’ergonomie sur les chantiers. "Nous avons aussi donné une identité visuelle au concept, nous avons travaillé sur la communication digitale et l’image de marque", souligne Cyril Ecuyer.

40 % de l’activité de Bel’Vue est réalisée aujourd’hui entre Thionville et Nancy, avec l’agence pilote à Laneuveville-devant-Nancy et une succursale à Metz. "Nous allons en ouvrir une autre à Épinal dès le deuxième semestre 2022", dévoile le dirigeant, qui a pourtant choisi une autre stratégie pour imposer son concept sur l’ensemble du territoire national : la franchise. "J’ai envie de partager cette réussite et de construire un réseau avec un échange d’expériences et de visions", avance Cyril Ecuyer pour expliquer sa décision.

Atteindre la rentabilité en 16 mois

En embauchant un directeur de réseau, un DAF et une assistante administrative, le dirigeant a staffé son entreprise pour se dégager de l’opérationnel et se consacrer au développement de la franchise Bel’Vue. "Faire grandir des futurs entrepreneurs, donner la chance à des franchisés de se développer dans un contexte défavorable, c’est ce qui m’anime aujourd’hui."

Pour devenir franchisé Bel’vue, l’investissement global est de 72 000 euros, un montant incluant le droit d’entrée à 20 000 €, les formations initiales pour le gérant et le chef d’équipe, la mise à disposition du logiciel et le besoin en fonds de roulement pour les deux premiers mois d’activité. Le contrat de franchise, d’une durée de 5 ans, prévoit une redevance d’exploitation de 6 % du chiffre d’affaires et une redevance de communication nationale de 2 % du chiffre d’affaires. "Si le franchisé se cale sur les données du pilote, la rentabilité est atteignable en 16 mois, avec un potentiel excédent brut d’exploitation de 15 %, au-delà de la moyenne du secteur", précise Cyril Ecuyer. "Avec trois personnes, le chiffre d’affaires à trois ans peut atteindre de 600 000 € à 650 000 €."

La commercialisation de la franchise a commencé depuis le dernier trimestre 2021 et Cyril Ecuyer et son équipe ont reçu jusqu’à sept candidats. "En tant que jeune réseau, nous avons un petit déficit de notoriété", concède le dirigeant qui ne ménage pas ses efforts sur la communication et veut maintenant permettre aux candidats de se projeter dans un magasin pilote.

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