Moselle
ArcelorMittal "verdit" Florange avec une nouvelle centrale de production de vapeur
Moselle # Industrie # Investissement

ArcelorMittal "verdit" Florange avec une nouvelle centrale de production de vapeur

S'abonner

Le site sidérurgique d’ArcelorMittal à Florange (Moselle) s’est doté d’une nouvelle centrale de production de vapeur afin de remplacer l’ancienne, qui datait des années 1960. Exploitée par Dalkia, la centrale va permettre une économie d’énergie de 65 gigawattheures ainsi que 13 000 tonnes de rejet de CO2 de moins chaque année.

La nouvelle centrale de production de vapeur comprend deux cheminées permet d'éviter le rejet de 13 000 tonnes de CO2 chaque année dans le ciel mosellan — Photo : Jonathan Nenich

Efficience énergétique et réduction de l’empreinte environnementale. Deux considérations qui ont poussé le groupe sidérurgique luxembourgeois ArcelorMittal à miser sur une nouvelle centrale de production à vapeur sur son site mosellan de Florange.

Exploitée par Dalkia, filiale d’EDF, depuis avril, l’unité est destinée à alimenter en eau surchauffée l’intégralité des bureaux et halles du site, qui accueille 2 300 employés. « Nous avions trois chaudières qui dataient des années 1960. Le rendement énergétique n’était plus optimal. Nous avons donc voulu cette nouvelle centrale, dont Dalkia est le prestataire, dans un souci d’efficience énergétique pour pérenniser les installations », explique Anita Bonnard, directrice du site de Florange.

13 000 tonnes de CO2 en moins par an

Les deux chaudières, qui fonctionnent de façon indépendante, alimentent aussi en vapeur les lignes de production, notamment pour nettoyer la tôle. Si le montant du co-investissement entre Dalkia et ArcelorMittal n’a pas été communiqué, l’économie énergétique, si. La centrale, où s’affairent une quinzaine d’employés de Dalkia, permet d’économiser 65 gigawattheures de gaz et de rejeter 13 000 tonnes de CO2 en moins chaque année.

« Nous allons répliquer ce type d’installations sur les autres sites d’ArcelorMittal, en Europe, en Afrique et en Amérique du Sud. »

Les chaudières, qui produisent à elles deux 86 tonnes de vapeur par heure, fonctionnent au gaz naturel et réutilisent un co-produit de l’usine : le gaz de cokerie. Une stratégie qui inscrit l’usine dans une logique d’économie circulaire. « Cette centrale de production de vapeur répond aux besoins actuels », affirme Lieve Logghe, responsable du département énergie pour les sites ArcelorMittal en Europe.

Florange, berceau d’un projet international

Le site de Florange, grand comme les quatre premiers arrondissements de Paris réunis et qui produit l’équivalent en tonnage d’acier d’une Tour Eiffel chaque jour, fait figure d’exemple. « C'est l’un des premiers sites à bénéficier de ce type de centrale. Nous lançons un projet similaire sur le site de Belval, au Luxembourg , qui pourrait permettre de chauffer l’université », détaille Lieve Logghe. Florange pourrait être le berceau d’un projet international pour le groupe : « La direction est demandeuse de ce type d’installations. Nous allons la répliquer sur d’autres sites, en Europe, en Afrique et en Amérique du Sud », se réjouit Lieve Logghe.

Le site de Florange, qui avait fait l'actualité en 2012, à la suite de la décision d'ArcelorMittal de fermer ses deux hauts-fourneaux, s’apprête aujourd'hui à réaliser de nouveaux investissements d’envergure : fin 2019, une nouvelle ligne de galvanisation, qui représente une enveloppe de 67 millions d’euros, entrera en service.

« Florange est un site qui vit. Il a produit 2,6 millions de tonnes d’acier pour l’automobile, l’emballage et l’électroménager l’année dernière. Nous avons engagé un total de 270 millions d’euros d’investissement », tient à préciser Anita Bonnard. ArcelorMittal doit annoncer en décembre sa décision d'une éventuelle relance des deux hauts-fourneaux.

Moselle # Industrie # Investissement