Un nouvel armement voit le jour à Keroman. L’Apak (35 salariés et 1M€ de CA par bateau) et Scapêche (280 salariés et 64,1M€ de CA) mettent sur pied Scapak (société centrale de l’armement de la pêche artisanale de Keroman). L’Apak, dirigé par Eric Guygniec, sera actionnaire majoritaire avec 80 % des parts de cette société par actions simplifiées.
1,2 million d'euros pour la transformation du Naoned
À ses côtés, la Scapêche, la filiale mer des Mousquetaires, détiendra 20 % de cette société. « Cette association s’inscrit dans la continuité de notre collaboration avec les Mousquetaires. Nous les approvisionnons en poisson frais et vendons chez eux nos conserves sous la marque Pêcheurs de l’Ouest », confirme le patron de l’Apak qui dirigera également Scapak. Pour Sylvain Pruvost, président de Scapêche, cette entrée au capital de Scapak renforce la présence du groupe à Lorient et permet « la poursuite d’actions pour le maintien de quotas de pêche français. » Premier acte fondateur de Scapak : l’achat d’un chalutier boulonnais, le Gloire à Marie III, qui devient le Naoned. Ce senneur va permettre la pêche de merlu et du thon germon dans le Golfe de Gascogne. 1,2 million d'euros est investi pour transformer ce bateau. Le Naoned sera confié à Yohann Madioy, actuel patron du Dolmen, bateau de l’Apak. Actuellement en chantier aux Pays-Bas, ce senneur sera plus économe en carburant et permet d’élargir les métiers au sein de l’Apak. Sa mise en service devrait intervenir en juin 2017. Avec nouveau projet, l’Apak entend rajeunir sa flotte. « Nous avons deux projets de bateaux neufs. Pas encore de bateau du futur (NDLR : le projet est toujours à l’étude). Nous allons déposer un dossier pour cela auprès des affaires maritimes. » Le Dolmen devrait donc être prochainement sorti de la flottille. Ce faisant, l’armement disposera de six bateaux dont deux neufs.
Début des travaux de la conserverie à l’été
L’autre actualité de l’Apak renvoie à sa conserverie. Les travaux ont pris du retard et devrait commencer avant l’été. L’investissement oscille entre 1,3 et 1,5 million d'euros. « Chacun des bateaux sera actionnaire à hauteur de 5 % de l’atelier donc Intermarché, via Scapak, sera actionnaire », dévoile Eric Guygniec.
