« L’enjeu du futur président est surtout économique. Mais l’économie passe par la fiscalité », selon Alain Adam, président du Medef Seine Estuaire et PDG de Paganetti, au Havre. « Dans l’élection du président du Medef, ce ne sont pas que les Medef qui votent, il y a également les fédérations, très supérieures en poids. Et elles vont soutenir les candidats en fonction de leurs intérêts. Il y a donc dans cette élection de multiples courants et intérêts qui ne sont pas convergents. Mais, il y a une unité convergente, c’est la baisse des charges et des prélèvements obligatoires », assure Alain Adam. Malgré l’engagement de Pierre Gattaz face à cet enjeu des prélèvements obligatoires, le président du Medef Seine Estuaire constate que ceux-ci ont continué à progresser : « L’action du Medef a peut-être contribué à freiner la hausse des prélèvements mais nous sommes toujours dans une phase d’augmentation ».
Autre point incontournable de l’action du futur président du Medef, redonner de la compétitivité aux entreprises, pour Alain Adam : « Afin de recréer des marges et pouvoir aller vendre à l’extérieur. Mais on ne vend pas à l’extérieur quand on a des coûts de revient supérieurs aux autres. Et la réduction des marges ne donne plus les moyens d’investir. Notre parc machines est vieillissant, surtout face à la concurrence allemande et nous perdons en productivité. L’enjeu est de pouvoir reconstituer ce parc avec des capacités financières qui permettent d’investir rapidement. En modernisant l’outil de travail, nous pourrons diminuer les coûts et vendre plus facilement à l’étranger, donc créer de l’emploi ».
