Désherber, semer, ou fertiliser : les robots conçus par Agreenculture ont pour vocation d'assister l'exploitant agricole tout en limitant le recours aux intrants (pesticides, herbicides...). Depuis sa fondation en 2016, la start-up ramonvilloise (24 salariés, CA 2018 : 600 k€) a vendu une dizaine d'exemplaires de Ceol, sa première machine dédiée aux pépiniéristes. Un partenariat conclu l'an dernier avec le fabricant de machines agricoles Kuhn lui ouvre désormais le marché des grandes cultures. "Nos solutions associent un géo-positionnement de haute précision et l'intelligence artificielle : le robot sait reconnaître les plantes, analyser son environnement, et proposer le traitement adapté dans une approche agro-écologique", résume Christophe Aubé, le président cofondateur d'Agreenculture.
Un prototype sur la viticulture
Pour diffuser ses solutions grandes cultures auprès d'un plus grand nombre de fabricants de machines agricoles, la start-up a décidé de standardiser son offre en industrialisant ses boîtiers de guidage : une levée de fonds de 2 M€ doit aboutir d'ici cet été, avec l'objectif d'une commercialisation d'ici 2021. L'Irdi, Bpifrance et le fonds d'investissement Ai.Ven, qui a décerné à Agreenculture le prix du "Robot de l'année" 2018, figurent parmi les premiers investisseurs annoncés.
Un troisième marché est en cours de développement : la viticulture. Lauréat du dernier "Concours robotique" du Comité Champagne, Agreenculture doit mettre au point d'ici la fin 2019 un prototype de robot adapté aux particularités de ce terroir (petites parcelles, rangs étroits). Et la start-up réfléchit déjà à de nouveaux usages pour ses robots, notamment pour l'entretien des espaces extérieurs des aéroports.