À 17 ans, 3D at Home (1 M€ de CA en 2021), qui propose une plateforme de salons virtuels, veut prendre un nouveau virage. Avec la crise sanitaire, elle a vu son activité décoller, passant d’environ 35 salons organisés chaque année à une moyenne 150. " Nous en sommes à plus de 650 salons organisés depuis la création de l’entreprise, ajoute Raphaël Pomarès, cofondateur de 3D at Home avec Sébastien Ferré. Nous avons maintenant parmi nos clients de grands comptes et des acteurs publics et nous travaillons avec une quinzaine de pays, la plupart francophones, en Europe, en Afrique et au Canada. Des sociétés étrangères font aussi appel à nous pour organiser des salons à destination de leurs clients français." Pour donner un nouvel élan à la troisième version de sa plateforme, déclinée aussi depuis fin 2021 pour la première fois en anglais, l’entreprise de Montreuil-Juigné a ouvert une filiale aux États-Unis.
Rassurer les clients
Cette version en deux langues de la plateforme de 3D at Home peine encore à convaincre un marché anglophone, selon Raphaël Pomarès. Pour développer cette nouvelle clientèle, l’entreprise d’Angers a choisi de s’associer avec des partenaires américains et a ouvert une filiale à New York. "Notre projet d’internationalisation a débuté avant la crise sanitaire, explique Raphaël Pomarès, et nous avions travaillé en 2019 avec Team France Export. La première étape était la traduction en anglais, mais pour rassurer nos clients américains, nous devions aussi avoir une structure sur place et celle-ci va permettre de nous y développer. Nos principaux concurrents, plus importants que nous, sont majoritairement là-bas ou en Angleterre, mais nous avons de bonnes pistes aux États-Unis et le potentiel marché est très important."
Métavers écoconçu
Parallèlement à l’ouverture de cette filiale américaine, 3D at Home, qui compte 10 collaborateurs, mène de front un autre projet : le lancement d’une nouvelle activité autour d’un métavers écoconçu, à destination d’une clientèle professionnelle. "Nous voulons nous attaquer à deux problèmes majeurs, détaille Raphaël Pomarès. Toutes les solutions du marché ont un impact écologique désastreux, nécessitant le transfert de très lourds fichiers avec une bande passante très importante et tout cela consomme beaucoup d’énergie. De plus, le métavers nécessite aussi beaucoup de matériel, comme entre autres l’utilisation de lunettes et il ne fonctionne pas sur tous les supports, ce qui le rend peu accessible." 3D at Home travaille donc déjà sur une solution sobre et moins énergivore, plus accessible, adaptée aussi aux tablettes ou aux téléphones et ne nécessitant pas de matériel spécifique. "C’est une solution sobre en énergie qui fonctionnera partout, précise Raphaël Pomarès, et qui permettra aux entreprises de se créer facilement des lieux virtuels, comme des boutiques ou des événements. Nous voulons recruter quatre à cinq personnes pour accélérer le développement de cette activité et disposer d’une force de frappe plus importante." Pour cela, 3D at Home prévoit "à courte échéance" une levée de fonds, la première de son histoire.