L'éditeur de logiciels alsacien Sirfull figure parmi les huit entreprises du numérique sélectionnées par Business France et la Direction générale des entreprises (DGE) pour participer à leur « Smart factory connexion tour ». Elles s’envolent le 17 septembre pour une semaine à Détroit et Chicago, à la rencontre notamment de grands donneurs d’ordre tels que GE, Faurecia, Tyson ou encore Valeo. Elles participeront également au salon « Smart industry » et rencontreront les équipes du Digital manufacturing & design innovation institute (DMDII).
Ce programme, lancé en juin dernier, doit permettre à des PME innovantes françaises développant des technologies appliquées à la production industrielle de saisir des opportunités de marché aux Etats-Unis. Les Etats-Unis sont engagés depuis 2012 dans le plan "Advanced manufacturing" visant à moderniser l'appareil industriel américain, gagner en compétitivité et relocaliser de la production sur leur territoire. Business France et la DGE estiment que 40% des entreprises américaines planifient l'introduction des technologies de production de l'Industrie du Futur.
L’entreprise se structure pour vendre à l’international
L’occasion est parfaite pour l’éditeur alsacien de percer sur le marché américain, où ses solutions – d’après son président Jean-Claude Lambolez - n’ont pas d’équivalent. Sirfull développe des outils de pilotage du cycle de vie des équipements industriels, de leur construction à leur démantèlement. Son dernier né, Sirium, qui s’adresse plus particulièrement aux grands donneurs d’ordre pour la gestion de leurs actifs, « représentera une excellente porte d’entrée auprès des prospects américains », estime Catherine Wurmberg, recrutée cette année pour prendre en charge le développement international de Sirfull, en Europe et aux Etats-Unis, premier marché lointain visé. Son objectif est – du moins en Europe - de développer un réseau de distribution. Pour de grands marchés tel que les Etats-Unis, Sirfull n’exclut pas la possibilité d’y ouvrir un bureau en propre.
Après plusieurs années de développement, l’entreprise dispose aujourd’hui d’un panel de logiciels, accessibles via le cloud, qui lui permet d’envisager une croissance forte. « Nous avons atteint l’équilibre l’année dernière avec un chiffre d’affaires de 750.000 euros, se félicite Jean-Claude Lambolez. Nous prévoyons de clôturer 2017 avec un chiffre d’affaires d’environ 1,4 million d'euros en triplant notre bénéfice. Nous espérons désormais doubler notre chiffre d’affaires chaque année et recruter 7 à 8 personnes par an – des développeurs et des commerciaux notamment - pour accompagner notre développement », annonce le dirigeant. Sirfull emploie aujourd’hui 22 personnes. Ils devraient être 27 ou 28 d’ici à 12 mois, selon Jean-Claude Lambolez.
