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IoT Valley : démarrage des travaux prévu en janvier 2020
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IoT Valley : démarrage des travaux prévu en janvier 2020

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À l'occasion de la première édition de son événement Focus dédié à l'intrapreneuriat, qui a rassemblé plus de 1000 personnes à Labège ce 19 septembre, l'IoT Valley a annoncé le démarrage des travaux de son futur campus pour début 2020. Un projet à 42 M€ pour lequel les derniers financements viennent d'être rassemblés.

Le futur bâtiment de 20 000 m2 de l'IoT Valley comprendra huit terrasses pour travailler en extérieur. — Photo : Jean-Paul Viguier et Associés

Cela fait des mois que tout le monde en parle, la future Silicon Valley française dédiée à l'internet des objets (IoT) va voir le jour à Toulouse. Après dix ans d'existence, l'association IoT Valley (35 salariés) de Labège rassemble plus de 700 collaborateurs au sein de 40 start-up. Aujourd'hui dispersés dans plusieurs bâtiments, les acteurs de cet écosystème devraient bientôt être réunis dans un seul et unique immeuble de six étages pour 20 000 m2, première étape à 42 M€ d'un projet immobilier en quatre phases. Au final, la surface aménagée pourrait atteindre plus de huit hectares, au-delà des limites du quartier labègeois Enova.

« Nous venons d'effectuer un dernier tour de table de 15 millions d'euros auprès de la Caisse d'Épargne et de la Caisse des Dépôts, souligne la présidente de Région Carole Delga. La consultation pour les travaux sur une surface d'un hectare va donc débuter très vite, pour un démarrage de la construction début 2020 et une livraison à l'automne 2021 ». Le financement du projet est complété par 15 M€ de la région Occitanie, 4 M€ du Sicoval et 8 M€ d'emprunts.

Une centaine de start-up

Près de 10 000 m2 du futur bâtiment seront réservés au nouveau siège de Sigfox - à partir de 2022 -, ainsi qu'aux grands comptes partenaires. À terme, une centaine de start-up devraient se partager 7000 m2 et les 3000 m2 restants seront consacrés à un « connecteur », à la fois incubateur et accélérateur. À noter que les loyers devraient être différenciés en fonction de la taille de chaque entreprise selon le même modèle qu'à l'heure actuelle.

« Le bâtiment sera un véritable living lab qui accueillera plus de 1200 personnes, s'enthousiasme Pierre-Olivier Bessol, PDG d'Ubigreen et vice-président de l'IoT Valley. Tous les espaces seront connectés avec les technologies des start-up et partenaires pour fluidifier le travail, et plus de 5000 capteurs apporteront une meilleure surveillance des consommations énergétiques du bâtiment ». Par ailleurs, le projet comprend huit terrasses qui permettront de travailler en extérieur, un laboratoire commun, un showroom, un bar et un accès rapide à la troisième ligne du métro toulousain. « Le top départ des travaux du métro est lui aussi prévu début 2020 pour une mise en service en 2025 », note Jacques Oberti, président du Sicoval.

Labellisation « French Tech Seed »

En outre, ce jeudi 19 septembre a marqué la première édition de l'événement Focus de l'IoT Valley. Cette version remaniée de l'Innovation IT Day, plus centrée sur l'intrapreneuriat que sur les technologies elles-mêmes, a attiré plus de 1000 personnes. Une dizaine de conférences, trois expériences immersives et une soirée de clôture ont ponctué la journée, qui a été l'occasion pour l'écosystème des objets connectés de dresser le bilan. « Aujourd'hui, nous sommes arrivés à un modèle capable de produire 10 start-up par an, qui génèrent chacune 500 000 euros de chiffre d'affaires dans les 18 mois », scande Simon Vacher, directeur des opérations de l'IoT Valley.

Pour finir, l'association vient d'être labellisée « French Tech Seed » et va ainsi pouvoir investir dans 10 start-up à fort potentiel pour un total de 2,5 M€. « Le plus difficile pour continuer à produire des start-up est de recruter des pépites humaines, conclut Bertran Ruiz, directeur général de l'IoT Valley. Chaque projet sera soutenu à hauteur de 250 000 euros pour détecter et motiver des personnalités qui ne seront pas sélectionnées pour leur expérience professionnelle ».

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