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CityMeo devient Cenareo pour cibler l'international
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CityMeo devient Cenareo pour cibler l'international

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CityMeo change de nom pour devenir Cenareo et faire sa place sur le marché mondial de l'affichage dynamique. Avec sa technologie qui permet de gérer plusieurs milliers d'écrans à distance, l'entreprise toulousaine compte, après l'Allemagne, ouvrir un bureau en Grande-Bretagne et prévoit d'embaucher 26 personnes cette année.

La technologie de l'entreprise toulousaine Cenareo permet de gérer des parcs de plusieurs centaines d'écrans dynamiques, en simultané, partout dans le monde et à partir d'un seul ordinateur — Photo : Cenareo

Connue comme CityMeo depuis sa création fin 2012, l’entreprise, née à l’IoT Valley de Labège (Haute-Garonne), vient de changer d’identité. « Nous sommes spécialisés dans l’affichage dynamique et notre ancien nom se rapportait trop à l’univers de la smart city, qui n’est qu’un champ d’application parmi d’autres, explique David Keribin, président et cofondateur de la société et vice-président de l’IoT Valley depuis 2018. Cenareo fait référence au mot "scénario", puisque nous n’aidons pas seulement nos clients à générer des affichages, mais à les mettre en scène pour informer de manière pertinente et opportune. »

Gérer des milliers d’écrans en simultané

Créée par quatre ingénieurs en informatique diplômés de l’école toulousaine ENSEEIHT, Cenareo a lancé son premier produit sur le marché début 2014, après six mois d’incubation au Connected Camp, sous la houlette de Ludovic Le Moan, le patron de Sigfox. À l’époque, le marché de l’affichage dynamique permettait de gérer une dizaine d’écrans depuis un ordinateur. Les quatre jeunes séduisent alors Axa ou Boulanger grâce à leur technologie, qui permet de communiquer sur des réseaux d’écrans, en simultané, partout dans le monde et à partir d’un seul poste. Un boîtier à installer sur chaque écran et une plateforme logicielle pour les orchestrer sont au cœur du dispositif.

Dès 2015, Cenareo propose ainsi la solution revendiquée comme la plus simple au monde pour communiquer sur des parcs d’écrans. L’entreprise lève 125 000 € auprès de business angels et de clients, puis embauche à tour de bras pour passer à 17 salariés. « Nous avons ensuite choisi de passer de PME à gros acteur international et avons levé 2,5 M€ début 2018 auprès de CapHorn Invest », raconte David Keribin. Nous vendons peut-être du software as a service, mais voulons être physiquement présents pour nos clients, d’où l’ouverture de bureaux à Nantes, Lille, Paris et Munich, en Allemagne, en octobre 2018. »

Bientôt leader européen

Sous son nouveau nom, Cenareo compte devenir leader européen de l’affichage dynamique et notamment ouvrir un fief en Grande-Bretagne en 2019. L’entreprise compte déjà 300 clients dans le monde. « Il y a cinq ans, nos clients géraient des parcs d’une quinzaine d’écrans, souligne le fondateur. Aujourd’hui, notre technologie permet d’en traiter un nombre illimité. » L’entreprise vend des abonnements annuels par écran connecté. Spie, Veolia, Engie ou EDF utilisent la technologie pour diffuser des messages de communication interne à leurs salariés.

Et même si l’entreprise gère parfois un seul écran pour une PME dans la coiffure ou la restauration, ses principaux marchés concernent la régie publicitaire et la distribution. Le spécialiste français des vitrines digitales PhenixDigital est le plus gros client de Cenareo avec 1 300 écrans gérés en même temps. Pour les enseignes de distribution, la société scénarise la communication sur écrans digitaux à la fois dans les vitrines et à l’intérieur des points de vente. En 2019, Cenareo, qui emploie 34 collaborateurs, planifie pas moins de 26 embauches, et ambitionne de passer de 1,5 M€ à 3 M€ de chiffre d’affaires.

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