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Transvalor met la simulation au service de l’industrie
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Transvalor met la simulation au service de l’industrie

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Depuis bientôt quarante ans, Transvalor s’appuie sur l’excellence académique française pour concevoir des logiciels de simulation de mise en forme des matériaux dédiés à l’automobile, l’aéronautique ou l’aérospatial. Des secteurs qui stimulent de plus en plus la croissance de l’entreprise sophipolitaine.

Stéphane Heitz est directeur général de Transvalor — Photo : Olivia Oreggia

Transvalor apporte aux industriels des solutions de simulation de mise en forme et de vieillissement des matériaux. "Avec une grande tôle par exemple, on simule toutes les phases de pliage pour en faire une portière de voiture avec les tensions, les contraintes, les fissures qui pourraient apparaître et qui deviendraient des zones de faiblesse", explique Stéphane Heitz, directeur général de l’entreprise basée à Sophia Antipolis. Avant, on faisait des calculs scientifiques, aujourd’hui tout cela se simule avec des logiciels." Ces logiciels que conçoit Transvalor lui ont fait dépasser l’an dernier la barre plus que symbolique des 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. Ses clients sont essentiellement des grands noms de l’automobile, de l’aéronautique et de l’aérospatial, ainsi que leurs équipementiers. Si la crise touche ces secteurs, elle n’a aucun effet sur l’entreprise azuréenne qui a enregistré une croissance de 18 % entre 2020 et 2021, et de 15 % déjà au premier trimestre 2022 par rapport à l’an dernier.

Un potentiel à saisir à Dubaï, en Inde ou en Allemagne

Devenue une brique capitale pour l’industrie manufacturière, la simulation permet de gagner du temps, de réduire les coûts de production et d’améliorer la qualité des pièces fabriquées. "Le châssis d’une voiture regroupe 70 pièces forgées et soudées entre elles, généralement en acier. En se faisant aider de la simulation, Tesla a par exemple réussi à en designer la création en seulement deux pièces d’aluminium fondues directement." Stéphane Heitz parle volontiers d’une "révolution" à venir à l’image de celle qui a eu lieu "il y a une quarantaine d’années dans l’exploration et l’exploitation pétrolière. On ne peut explorer et exploiter que par la simulation et par le traitement de signal. De même, ceux qui ne feront pas de l’ingénierie aidée par simulation seront challengers. Il y a de gros retards à rattraper un peu partout dans le monde, comme aux Émirats arabes unis où nous ouvrons une deuxième filiale, en Inde où nous avons une personne sur place ou plus près de nous en Allemagne. Il y a de gros potentiels de développement. Dans l’industrie manufacturière, la simulation va devenir le nouveau standard et la nouvelle normalité."

Forge est la solution logicielle de Transvalor pour la simulation des procédés de mise en forme à chaud et à froid — Photo : Transvalor


Une normalité nouvelle portée par un contexte mondial de plus en plus exigeant en matière de transition énergétique. Là encore, la simulation apparaît comme un élément de réponse, permettant d’identifier en amont les matériaux les plus sobres sur le plan énergétique, les matières premières les moins impactant pour l’environnement.
Dans la même veine économique et écologique, la simulation permet aussi de se passer de tests. "Quand vous recevez un four de fonderie, il faut faire 10 coulées de cent tonnes pour pouvoir le qualifier, sachant qu’une tonne de métal coûte 1 000 dollars et que le four doit monter à 2 000 degrés. Avec la simulation, votre four est immédiatement prêt à l’emploi."

Avec l’excellence académique française

Seul Français dans la cour des très grands, Transvalor jouit d’un avantage qu’il a su faire fructifier depuis sa création en 1984 : son lien viscéral avec le monde académique. "Notre technologie est issue de toute l’activité de recherche partenariale que nous avons avec l’école des Mines de Paris. On vient par ailleurs de signer un nouveau partenariat stratégique avec Centrale Supelec sur l’Intelligence artificielle. Nous finançons des thèses puis récupérons les résultats de ces thèses pour les industrialiser dans nos solutions. L’idée est d’être davantage encore le creuset, le pont entre les chercheurs des deux écoles. Nous embarquons aussi avec nous le CEMEF (centre de recherche de Mines Paris associé au CNRS à Sophia Antipolis, NDLR). S’appuyer sur ce que l’académique français peut produire de mieux pour toujours enrichir nos solutions au bénéfice de nos clients, est clairement pour nous un élément différenciant."

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