Alpes-Maritimes
Réseau Entreprendre Côte d’Azur : «Nous n’avons cessé d’être actifs»
Interview Alpes-Maritimes # Réseaux d'accompagnement

Anabelle Itasse directrice de Réseau Entreprendre Côte d'Azur Réseau Entreprendre Côte d’Azur : «Nous n’avons cessé d’être actifs»

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Fort de ses 103 membres, Réseau Entreprendre Côte d’Azur travaille à une offre d’accompagnement dédiée aux entreprises en difficulté. Sa directrice, Anabelle Itasse, fait le point sur l’activité et les objectifs de l’association qui, pendant le confinement, n’a cessé sa mission auprès des jeunes entrepreneurs dans la création, la reprise ou le développement de leur entreprise. Bien au contraire.

— Photo : O. Oreggia

Quel a été l’impact du confinement sur l’activité de Réseau Entreprendre Côte d’Azur ? Avez-vous pu continuer à accompagner les entrepreneurs du territoire ?

Anabelle Itasse : Notre ADN est d’accompagner. Notre rôle s’est même amplifié. Il y a eu davantage de contacts. Nous n’avons cessé d’être actifs. Notre activité événementielle s’est évidemment arrêtée mais étant déjà très digitalisés, nous avons pu poursuivre nos missions habituelles. Nous n’avons pas pris de nouveaux entrants durant le confinement car nous avions déjà une grosse activité en route. Nous comptons à ce jour 8 entreprises dans la promotion 2020, soit une quinzaine de lauréats, dans des secteurs très variés : Blurizon est un cabinet de conseil, Esus est un éditeur de logiciel pour le tourisme et l’événementiel, Nacut a créé un outil pour faciliter la confection de sandwichs, Stiilt a développé une offre entre l’autopartage et la location traditionnelle de voitures, Knap a mis au point un chariot intelligent et connecté… D’autres comités de sélection doivent encore se tenir d’ici la rentrée.

Quels sont vos objectifs pour 2020 ?

Anabelle Itasse : L’accompagnement se déroulant sur deux années, nous avons clôturé en 2019 l’accompagnement des 11 lauréats de la promotion 2017. Celle-ci a permis la création de 98 emplois et généré 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. Notre raison d’être est de créer des emplois, notre objectif est d’en créer toujours plus. Nos membres sont toujours plus nombreux dans cette mission. Ils sont aujourd’hui 103 chefs d’entreprise bénévoles et expérimentés. Nous souhaitons cette année mettre l’accent sur les programmes d’accompagnement Booster, dédiés aux entreprises de plus de 500 000 euros de chiffre d’affaires, et Ambition, pour celles de plus de 15 salariés, générant plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires et souhaitant doubler de taille en trois ans. Nous manquons de visibilité concernant ces programmes-là. Ces entreprises qui souhaitent changer d’échelle ne se tournent pas spontanément vers nous, il nous faut aller les chercher. Nous devons accentuer notre rayonnement.

Vous souhaitez par ailleurs être présents pour des entreprises mises en difficulté par la crise, de quelle façon ?

Anabelle Itasse : Nous savons bien que la crise économique n’est pas derrière nous, mais bien devant. Nous avons suspendu pour six mois les remboursements de prêts des jeunes entrepreneurs que nous accompagnons. Mais nos membres veulent aussi pouvoir aider les entreprises en difficulté. Nous ne pourrons pas le faire sous forme de prêts mais nous accompagnerons. Ne serait-ce que discuter avec un chef d’entreprise, être à son écoute. Nous réfléchissons en lien avec Initiative Côte d’Azur qui pilote de son côté le fonds Covid Résistance en soutien aux entrepreneurs. Nous y travaillons afin d’être opérationnels à la rentrée.

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