Pytheas Technology est née de la réunion de quatre associés, dont deux fondateurs, Gilles Grosso et Fédéric Mosca, sont à l’origine de l’innovation sur laquelle repose le concept de l’entreprise. «Ils travaillaient ensemble sur des sonars au sein de la société Ixblue et ont ainsi eu l’idée d’une génératrice qui convertirait les vibrations, les mouvements de matériaux piezoélectriques en électricité», confie Vincent Alcaniz, l’un des cofondateurs de l’entreprise. «90% de l’électricité produite dans le monde provient de machines tournantes. Pour que cela fonctionne parfaitement, ces systèmes doivent tourner rapidement et en continu, ce qui fonctionne moins bien avec l’air, les courants marins ou les courants fluviaux», ajoute-t-il.
La génératrice conçue par Pytheas Technology (6 salariés) est destinée aux énergies renouvelables et produit de l’énergie quelle que soit la vitesse à laquelle tourne le dispositif. « Ce sont des caractéristiques qui, à notre connaissance, sont uniques et nous ouvrent quatre marchés : l’éolien, les courants marins, les courants fluviaux et les vagues. Nous travaillons actuellement à la réalisation de la toute première cellule. Ce projet est en cours depuis septembre 2015 et nous devrions avoir les résultats en décembre de cette année. Nous sommes financés par les Partenariats Régionaux d’Innovation dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir via la Région et la BPI ».
Un FUI à 3 millions d’euros
Pytheas Technology est également l’une des plus jeunes entreprises leader d’un projet qui vient de décrocher, l’été dernier, un FUI. «Il s’agit du projet Py Wec, mis en place avec les pôles Mer Paca et Bretagne et MC2. Nous avons pour objectif de créer une génératrice en mer avec le Semrev, le site d’essais de l’école Centrale de Nantes. L’Emsta Bretagne, le CEA, DCNS sont parttenaires dans ce projet avec la société Geps Techno qui réalise le flotteur qui emportera la turbine. Nous sommes ainsi sur le premier système houlomoteur qui utilisera les vagues pour créer de l’électricité. La validation définitive du concept interviendra d’ici à trois ans». Un FUI dont le budget est estimé à 3 millions d’euros et pour lequel Pytheas va recevoir 230 000 euros. La PME planche également sur un projet, en rivière cette fois-ci, en partenariat avec la société du Canal de Provence.
