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Coronavirus - Union patronale du Var : « Évitons la catastrophe économique ! »
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Gérard Cerruti président de l'Union patronale du Var Coronavirus - Union patronale du Var : « Évitons la catastrophe économique ! »

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Depuis l'annonce des mesures prises par l'État pour endiguer la propagation du Covid-19, l'Union patronale du Var se mobilise pour informer ses adhérents. Son président Gérard Cerruti dresse un premier bilan et appelle à la vigilance de tous pour éviter la catastrophe économique.

— Photo : UPV

Le Journal des entreprises : Quel regard portez-vous sur la situation actuelle ?

Gérard Cerruti : Le pays vit des heures graves pour les entreprises et leurs salariés. Tout le monde est pleinement touché et, de ma vie, je n’ai jamais vu ça et pourtant, je ne suis pas de la première jeunesse.

La problématique aujourd’hui est le double langage adopté par le gouvernement. Je salue les directives qui ont été prises pour endiguer la propagation du Covid-19, mais sur quels textes pouvons-nous aujourd’hui nous appuyer pour conseiller les entreprises, lorsqu’elles s’interrogent de savoir si elles s’arrêtent ou non ? Sur ce dernier point, je préviens simplement : faisons attention à ne pas arriver à une catastrophe économique ! Quand la crise sanitaire sera passée, si les entreprises sont mortes entre-temps, nous assisterons alors à une catastrophe économique. Ne laissons pas la France dans un état lamentable.

Et j’ai d’ailleurs lancé une idée, que j’ai transmise au Medef et à la Région Paca : obtenir la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sanitaire pour permettre à nos entrepreneurs et entrepreneuses de demander aux assurances un remboursement des pertes d’exploitation.

Quel message adressez-vous aux entreprises ?

G.C. : Je n’ai pas de consignes à leur donner. Je pense que les entreprises qui peuvent organiser le travail de leurs salariés en respectant les conditions d’hygiène et en toute sécurité, les entreprises qui ont encore de la matière première et ne font pas face à une rupture de leurs approvisionnements, si elles peuvent poursuivre leurs activités, qu’elles le fassent, parce qu’ainsi la reprise sera plus rapide.

Quels outils avez-vous mis en œuvre au sein de l’Union patronale du Var ?

G.C. : L’Union patronale du Var assure une permanence téléphonique et met régulièrement à jour son site Web, que toutes les entreprises, adhérentes ou non, peuvent consulter pour avoir des informations. En trois jours, notre site a enregistré plus de 8 000 visites et nous recevons de nombreux appels. Beaucoup d’entreprises s’interrogent sur la conduite à tenir, sur l’arrêt du travail ou pas.

Quelle est la situation des entreprises varoises ?

G.C. : A ce jour, nous n’avons pas de chiffres à communiquer. En revanche, des adhérents ont pu nous rapporter que les banques jouent le jeu, le directeur de la Banque de France dans le Var également. En règle générale, il semblerait que la solidarité joue à plein.

L’entreprise que vous dirigez est-elle toujours en activité ?

G.C. : Oui. Dans mon entreprise, Marine Levage, nous avons organisé les postes de travail pour que chaque salarié soit distant de deux mètres, pour que les règles d’hygiène soient respectées. Alors que chaque matin, j’avais l’habitude de dire bonjour à chacun d’entre eux, aujourd’hui, je reste confiné dans mon bureau et je suis très agréablement surpris de constater que les salariés se portent volontaires pour travailler.

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